La mise en tunnel du LEB sous l'avenue d'Echallens à Lausanne avance à grands pas. Le dossier sera déposé mardi à l'Office fédéral des transports (OFT), prélude à sa mise à l'enquête et à l'obtention d'un financement fédéral. Le tronçon de 1400 mètres, théâtre de nombreux accidents, devrait être enterré à l'horizon 2020.
La direction du Lausanne-Echallens-Bercher (LEB) et les autorités cantonales et communales ont présenté lundi l'état d'avancement du projet, qui s'inscrit dans une amélioration globale de la ligne de l'ordre de 300 millions de francs. La "Brouette", comme on surnommait autrefois le LEB, est en passe de devenir un vrai RER.
Ce trait d'union entre la ville et la campagne, entre le Gros-de-Vaud et Lausanne, est le troisième transporteur du canton, a rappelé la conseillère d'Etat Nuria Gorrite. Selon des projections, il va enregistrer cette année une hausse "impressionnante" de ses voyageurs, avec 3,6 millions de personnes transportées (+9,4%).
Tronçon à sécuriser
Le gros point noir du tracé, l'avenue d'Echallens à Lausanne où le train partage la chaussée avec les voitures, les bus et les piétons, sera enterré. Le projet, ficelé au pas de charge, va franchir mardi une étape importante avec le dépôt du dossier à l'OFT pour la procédure d'approbation des plans (PAP).
Des solutions ont été trouvées pour limiter au maximum les nuisances pendant les travaux. Pour l'essentiel, les matériaux d'excavation seront évacués en souterrain par le tunnel Tridel sis à une cinquantaine de mètres, une vraie "plus-value", selon le municipal lausannois des Travaux Olivier Français. Le chantier pour ce tunnel à deux voies devrait durer trois ans et demi.
Financement fédéral
Le tunnel est budgétisé à environ 145 millions de francs. Un financement fédéral est attendu dans le cadre de la convention de prestations 2017-2020. "Nous espérons obtenir entre 100 et 120 millions de francs", a expliqué Nuria Gorrite.
Dans l'attente de sa réalisation, il reste "cinq ans à vivre le mieux possible avec la configuration complexe à l'avenue d'Echallens", a observé Michel Joye, directeur des transports publics de la région lausannoise (tl). Trois accidents sont survenus cette année, dont deux impliquant un bus.
Après la collision frontale du 4 septembre dernier, les tl ont décidé de ne plus laisser circuler les bus sur les voies du train, ce qui a conduit à la suppression de l'arrêt St-Paul. Dès mercredi, un nouvel arrêt, plus proche de Chauderon, sera remis en service et dès le 12 octobre des minibus, la ligne 29, desserviront le quartier.