Le Ministère public vaudois a rendu une ordonnance de non-entrée en matière dans l’affaire de la plainte déposée le 31 juillet 2015 contre Michaël Buffat, devenu entre-temps conseiller national (UDC/VD). Son ex-petite amie, une élue UDC valaisanne, l’accusait de harcèlement et de menaces.
La plainte est "tardive" puisqu’elle a été déposée plus de trois mois après les faits incriminés, explique vendredi le procureur Franz Moos interrogé par l’ats. De plus, pour être poursuivies d’office, les infractions doivent avoir été commises alors que la victime fait ménage commun avec son agresseur, ce qui n’était pas le cas.
Le procureur souligne qu’il ne s’est "pas prononcé sur le fond des accusations" et que la plaignante peut encore faire recours contre cette décision de non-entrée en matière. L’information sur la plainte était sortie la veille d’un congrès extraordinaire de l’UDC Vaud plongé en pleine crise avant les élections fédérales et l’affaire de sa présidente Fabienne Despot.
Michaël Buffat a dit "sa satisfaction" de la décision du Ministère public vaudois. Il a répété qu'il avait "toujours contesté les faits" et que l'on avait cherché à lui faire du tort dans un contexte électoral surchauffé. Celui qui était alors candidat aux fédérales avait ensuite aussi déposé plainte contre ses accusateurs. Cette dernière est toujours pendante.
L'avocat de la plaignante, Sébastien Fanti, a indiqué de son côté que sa cliente était "en train de réfléchir à la suite à donner. L'équation est complexe. Elle comprend plusieurs volets: personnel, juridique et professionnel. La difficulté à la résoudre se renforce du fait que les deux personnes sont membres du même parti", a encore relevé Me Fanti.