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Un ex-collaborateur du CERN et de l'EPFL interdit d'entrer en Suisse

Le Tribunal administratif fédéral (TAF) a confirmé l'interdiction d'entrée en Suisse à un physicien ayant travaillé à l'EPFL et au CERN. Le scientifique avait été condamné en 2012 en raison de ses liens avec Al Qaïda au Maghreb.

20 avr. 2015, 12:14
L'EPFL a lancé 12 nouvelles entreprises, comme en 2012.

En raison de liens avec Al Qaïda au Maghreb, un physicien qui avait travaillé à l'EPFL et au CERN reste frappé d'une interdiction d'entrée en Suisse. Le Tribunal administratif fédéral (TAF) a confirmé un veto imposé en 2013 par l'Office fédéral de la police (fedpol).

Prononcée pour cinq ans, la mesure reste valable jusqu'en avril 2018. Agé de 39 ans, ce physicien franco-algérien a été condamné en mai 2012 par le Tribunal de grande instance de Paris à cinq ans d'emprisonnement.

Il a été reconnu coupable de participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un acte de terrorisme. Jusqu'à son arrestation, le 8 octobre 2009, le physicien travaillait comme chercheur auprès de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) et du CERN.

L'homme, qui projetait de revenir travailler en Suisse après sa sortie de prison, s'est heurté au veto de fedpol. Le refus n'avait été que brièvement motivé. Il soulignait la nécessité d'empêcher des activités terroristes depuis la Suisse pour la sauvegarde de la sécurité intérieure et extérieure du pays.

Une "menace réelle"

Contestant le bien-fondé de l'interdiction, le physicien avait nié toute velléité de commettre des actes terroristes. Il expliquait qu'il n'avait fait que surfer sur des sites radicaux et qu'il avait correspondu avec un cadre présumé d'Al-Qaïda. Il affirmait également que la procédure ayant abouti à sa condamnation en France n'avait pas été équitable.

Dans une décision diffusée lundi, le TAF se rallie aux craintes de fedpol. En considération des menaces que le comportement du physicien fait planer sur la société civile, il n'est pas contestable que ses agissements "constituent non seulement un trouble à l'ordre social, mais présentent objectivement une menace réelle qui affecte un intérêt fondamental de la société".

Les faits qui lui sont reprochés et la menace potentielle que représente son engagement en faveur d'Al-Qaïda au Maghreb sont "objectivement d'une gravité suffisante pour justifier la mesure d'éloignement", ajoute le TAF.

Sabotages contre des multinationales

Il ressort du jugement rendu par le Tribunal de Paris que le Franco-Algérien a entretenu durant une période prolongée de nombreux contacts avec la mouvance djihahiste et qu'il a même soutenu financièrement des projets liés à cette mouvance. Il a officié comme traducteur sur un réseau pro-djihadiste.

De plus, le Tribunal de Paris avait relevé que le physicien avait soutenu l'idée d'une cellule djidahiste en Europe, axée notamment sur des actions de sabotage contre des multinationales. (arrêt C-3494/2013 du 8 avril 2015)

 

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