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"Un honneur de représenter le Canton"

Philippe Martinet accède à la présidence de l'assemblée politique vaudoise pour une année. Il a été élu avec 90 voix sur 150. Sa ville lui réservera une grande fête le 4 septembre.

27 juin 2012, 00:01
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rhaener@lacote.ch

Comme souvent dans ces cas-là, le suspense n'a pas vraiment raison d'être, même si, hier matin encore, on disait ci et là dans les couloirs de Rumine que l'homme ne faisait pas l'unanimité au sein de l'assemblée politique. Et la chose s'est quelque peu vérifiée: le Glandois Philippe Martinet a été élu à la présidence du Grand Conseil avec 90 voix sur 150 députés (la majorité absolue étant fixée à 75). Aussi, un autre Vert, Yves Ferrari, a récolté 44 voix, preuve d'une certaine méfiance de quelques bords politiques à l'égard du Glandois qui, s'il n'a pas bénéficié d'un véritable plébiscite a tout de même reçu la confiance (et le respect des institutions) accordée à celui qui fut successivement 2 e vice-président puis vice-président. Il succède ainsi à Jean-Robert Yersin, de Froideville.

Le député Vert (il l'est depuis 1998), qui a quitté l'an dernier le Conseil communal de Gland (Les Verts créant une section locale, il n'avait pas voulu trahir son parti indépendant des Gens de Gland après vingt-cinq années de collaboration), aura la lourde tâche de veiller à la bonne tenue des travaux du Grand Conseil, et ce pour un an. Il sera notamment le président de la nouvelle législature, celle qui voit le Conseil d'Etat basculer à gauche, avec notamment la présidence du Gouvernement vaudois reprise par le socialiste Pierre-Yves Maillard, succédant au radical Pascal Broulis.

Comment jugez-vous votre élection à la présidence du Grand Conseil?

Disons que 90 voix suffisent à mon bonheur. Je sais que le fait d'être employé de l'Etat pose problème à certains. Ça explique peut-être ce score.

Vous avez tout de même été soutenu...

Oui, par les députés de La Côte (ndlr: la dernière fois qu'une personnalité politique du district de Nyon a accédé au poste de président était en 1976) , mais également par les membres du Conseil d'Etat, qui ont dû reconnaître en moi quelqu'un qui travaille pour le bon fonctionnement des institutions, et ce depuis des années.

A titre personnel, êtes-vous heureux ce soir?

Oui, mais je ne suis pas dans un bonheur béat. Je ne veux pas parler non plus d'aboutissement car accéder à la présidence n'a pas été pour moi l'objectif d'une carrière. Je suis arrivé au bureau du Grand Conseil en remplacement de Béatrice Métraux, qui se profilait pour le Conseil d'Etat. Par contre, je suis très intéressé par la fonction, elle permet de faire de la politique autrement. Certes, je ne vais pas pouvoir, durant une année, déposer des postulats, mais je vais faire beaucoup de représentations à travers tout le canton de Vaud. C'est un honneur.

Justement, on parle d'environ 200 sorties dans l'année pour un président du Grand Conseil. Vous y êtes prêt?

Oui, bien sûr. Je vais essayer de rester en forme, de bien manger. Je compte beaucoup sur le FC Gland pour m'aider à rester "fit".

Vous êtes aussi le président qui arbitrera cette nouvelle législature. Ce ne sera pas une partie facile...

Effectivement. Mais je ne crains rien du côté de l'organisation interne, tout fonctionne parfaitement dans cette institution. Par contre, avec le Conseil d'Etat qui a basculé à gauche et le Grand Conseil qui reste en majorité à droite, il faudra créer un climat de travail qui permette de trouver des solutions plutôt que de montrer qui est le plus fort entre les groupes politiques. Il faudra éviter les blocages.

Et tout cela débute mardi prochain avec la reprise des débats sur les exonérations fiscales...

Oui, c'est un des dossiers chauds. On a tenu à ce que ce débat se termine avant les vacances d'été, plutôt que de laisser des semaines et des semaines passer.

Tout de suite après votre élection, vous avez rejoint votre nouveau siège de président et mené la suite de la séance.

Oui, et je suis très soulagé. J'avais, je dois le dire, peur de mal démarrer. Mais nous avons tout fait pour que les partis s'entendent et s'ajustent pour former les commissions. Grâce au travail préalable, tout s'est très bien passé.

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