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Une campagne pour mieux protéger un littoral lémanique fragile

La commission franco-suisse chargée de surveiller la qualité des eaux du Léman lance une campagne de sensibilisation pour préserver les roselières et les oiseaux autour du Léman.

16 févr. 2021, 16:07
La réserve des Grangettes est l'un des sites naturels emblématiques du Léman (archives).

Le lac Léman et ses rives constituent un écosystème essentiel mais fragile. Une campagne de sensibilisation veut améliorer la cohabitation entre les activités humaines et les milieux naturels.

"C'est souvent par méconnaissance de la fragilité de certains milieux naturels que nos comportements peuvent déranger la faune et la flore" explique un communiqué de la CIPEL, la commission franco-suisse chargée de surveiller la qualité des eaux du Léman.

Le public a bien compris que certains sites emblématiques, comme la réserve des Grangettes à Villeneuve ou le delta de la Dranse entre Thonon-les-Bains et Evian (F), doivent être préservés. Mais il reste à développer une meilleure conscience environnementale sur d'autres sites moins connus, car apparemment plus ordinaires.

Par exemple, les roselières - rares sur le pourtour du Léman - et les herbiers aquatiques - des prairies sous l'eau - offrent abri et nourriture à certains oiseaux et poissons. Malheureusement, trop souvent, des bateaux sont amarrés à ces endroits, déplore la CIPEL.

Paddle en cause

En cause aussi: le fort développement du stand up paddle. Ce loisir nautique doux semble inoffensif. Il s'avère qu'il peut fortement déranger les oiseaux, tant pendant la période d'hivernage que de reproduction. Les mouvements et la silhouette de l'humain peuvent engendrer des envols de groupe avec forte perte d'énergie en hiver, ou l'abandon d'une nichée à la belle saison.

D'une manière générale, la CIPEL recommande de privilégier les étendues d'eau ouvertes pour pratiquer des activités de détente, ou d'utiliser les zones de loisirs déjà existantes. Il convient aussi de ne pas s'aventurer dans les zones naturelles.

La CIPEL rappellera et développera son message au travers d'une exposition itinérante. Pour sensibiliser la population, elle met à disposition des organisateurs d'évènements régionaux une série de panneaux didactiques. Cette campagne, prévue en 2020, a été repoussée en raison de la pandémie.

Rives mises à mal

La commission rappelle que les rives du Léman ont été mises à mal durant le siècle dernier en raison de l'urbanisation grandissante. Seuls 3% des rives sont aujourd'hui entièrement naturelles (roselières, embouchures, cordons boisés) et à peine un quart sont considérées comme semi-naturelles (prairies, pelouses, cultures).

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