Zaharia Liraz est Israélien. Juif originaire de Roumanie, il a connu le pire. Comme d'autres déportés, il résolut d'oublier l'horreur des camps par un rebond d'énergie et de créativité. " Je voulais que les gens soient gais, qu'ils puissent se divertir, avoir du plaisir à vivre et partager ", raconte l'homme de 78 ans, qui nous reçoit dans la maison de sa belle-soeur à Céligny, où il séjourne plusieurs mois par année. Son moyen? La culture. Après des études d'art, il se retrouve à la tête du service culturel de sa ville, Beer-Sheva. Lorsque son mandat prend fin, il nourrit un projet un peu fou: transformer une rue de la vieille ville en centre culturel. " Les gens s'ennuyaient. Ils n'avaient pas forcément la possibilité de se rendre au théâtre ou au musée par manque de moyens. Je voulais changer ça ", explique ce philanthrope, qui s'exprime en anglais.
Zaharia...