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Valaisanne noyée à Vevey: témoignage contradictoire du premier agresseur

Quatre hommes se retrouvent ce mardi devant leurs juges. Ils avaient sexuellement agressé une jeune femme valaisanne puis l’avaient abandonnée au bord du lac de Vevey en mars 2018. Elle avait été retrouvée noyée dans le Léman.

26 mars 2019, 11:35
/ Màj. le 26 mars 2019 à 13:28
L’enquête avait permis d’identifier les quatre prévenus puis de les placer en détention provisoire dès la fin avril 2018.

Une transsexuelle valaisanne de 27 ans avait été retrouvée morte noyée dans le lac Léman un petit matin de mars 2018. Le procès des quatre requérants d’asile qui l’avaient agressée et abandonnée au bord du lac à Vevey (VD) la nuit précédente s’est ouvert ce mardi à Renens.

Le procès de l’affaire dite de "la noyée de Vevey" a débuté mardi devant le Tribunal d’arrondissement de l’Est Vaudois. Les quatre prévenus sont des requérants d’asile marocain, tunisien et algériens âgés de 26 à 32 ans. Ils ont passé la nuit du 9 mars avec leur victime.

Lourdes charges

Ils sont jugés principalement pour infraction à la Loi fédérale sur les stupéfiants (Lstup), lésions corporelles simples, omission de prêter secours, menaces et actes d’ordre sexuel sur une personne incapable de discernement ou de résistance.

Le soir du drame vers 19 heures, la Valaisanne déambulait en état d’ébriété avancé devant le centre EVAM de Vevey. Des images de vidéosurveillance en attestent. Des examens montreront aussi qu’elle était sous sédatif et sous antidépresseurs.

Drogue

"Elle avait un peu bu et voulait qu’on l’accompagne au bord du lac. Une fois-là, on a bu et fumé un joint en écoutant de la musique. Après cela, elle était en chaleur", explique laborieusement le premier des quatre accusés, appelé à la barre, via une interprète.

"Elle s’est mise à m’embrasser. Elle m’a dit qu’elle voulait avoir un rapport sexuel avec moi. Je l’ai pénétrée avec un préservatif", poursuit-il.

Le prévenu conteste

L’homme nie savoir si son compagnon de départ a eu lui aussi un rapport sexuel avec la disparue. Il concède en revanche qu’un troisième larron s’est joint à eux en apportant du cannabis.

Il conteste avoir dit que son ami ait demandé à leur quatrième co-accusé d’amener de la cocaïne et qu'il pourrait en échange lui aussi profiter de cette femme.

"Consciente"

"Elle voulait avoir une relation sexuelle avec tout le monde", avance l’accusé qui concède cependant avoir vu seulement un de ses trois complices embrasser la disparue. A l’en croire, cette dernière était "moyennement saoule mais consciente" tout au long des faits.

"A la fin, je suis resté avec elle une demi-heure et je suis parti car elle m’avait demandé d’aller lui chercher de la drogue. A mon retour, elle n’était plus là. Je me suis dit qu’elle était partie fumer. Je n’ai rien vu car il faisait noir", a-t-il affirmé.

Contradictoire

Le témoignage de ce prévenu contredit en de très nombreux points ses premières déclarations et surtout l’acte d’accusation établi par le procureur Stephan Johner. D’après ce document, les quatre prévenus ont abusé tour à tour de leur victime, laquelle ne jouissait plus de sa capacité de discernement.

Ils l’avaient ensuite délaissée au bord du lac dont les eaux à 7 degrés représentaient pourtant un danger important dans son état. Son corps sans vie avait été retrouvé le lendemain tôt par une promeneuse. Le procès reprend mardi après-midi et continue jusqu’à mercredi voire jeudi.

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