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Vallorbe ne deviendra pas un centre de départ de requérants

Vallorbe est "satisfaite". La commune accueillera le quatrième centre fédéral pour requérants d’asile (CFA) de Suisse romande. La convention signée lui permet toutefois d'éviter de devenir un centre de départ comme la Confédération le voulait initialement.

28 juin 2018, 16:36
Le centre d'enregistrement et de procédure (CEP) de Vallorbe est photographie avant une conférence de presse au sujet de la planification des emplacements des centres fédéraux pour requérants d'asile en Suisse romande, ce jeudi 28 juin 2018 à Vallorbe.

Alors qu'en 2016, Vallorbe et le canton de Vaud étaient montés aux barricades contre les intentions de Berne, le ton est aujourd'hui complètement adouci. "Nous sommes satisfaits de la solution trouvée et nous remercions la Confédération et le canton", a déclaré jeudi Stéphane Costantini.

Syndic de Vallorbe, il a présenté à la presse aux côtés du conseiller d'Etat vaudois Philippe Leuba et de Mario Gattiker, secrétaire d'Etat aux migrations, l'issue du bras-de-fer. Depuis 18 ans, la commune de 3900 habitants accueille des requérants, ce qui "n'a pas toujours été facile (...) Mais aujourd'hui le vivre-ensemble se passe correctement", a expliqué l'élu.

Quand la Confédération a parlé d'installer à Vallorbe quasi exclusivement des requérants déboutés, la commune s'est opposée à tout changement, avec l'appui "indéfectible" du canton de Vaud. Après de nombreuses discussions, le centre de Vallorbe conservera le même profil de requérants, s'est félicité Stéphane Costantini.

Pas un centre de départ

Le centre actuel, qui peut accueillir 250 personnes, deviendra le centre des requérants, sans procédures, en cours de réinstallation. Il n'y aura qu'environ 5% de personnes en attente de renvois. "Ce ne sera pas un centre de départ" et Vallorbe pourra ainsi jouer "un rôle humanitaire prépondérant" dans le premier accueil.

Il n'y aura pas d'agrandissement du centre, les 40 à 50 emplois seront maintenus même si certaines fonctions évolueront. "Les intérêts de Vallorbe ont été pris en compte avec une convention unique en Suisse", s'est réjoui Philippe Leuba. "C'est une très grande satisfaction" de voir que rien ne sera fait "contre" Vallorbe.

Pas une concession

Mario Gattiker a contesté que la Confédération ait fait "une concession" ou qu'il s'agisse "d'un compromis". C'est "une solution" et Vallorbe jouera un rôle-clé dans la politique de réinstallation des réfugiés admis en Suisse, à partir du 1er mars 2019 date d'entrée en vigueur de la loi sur l'asile révisée.

Les réfugiés en attente de renvoi seront répartis dans les autres centres. Pour la Suisse romande, le dispositif est achevé: Boudry (NE) est un centre avec procédures, alors que Chevrilles (FR) et le Grand-Saconnex (GE) sont des établissements sans procédures.

Moudon un jour peut-être

Depuis le 3 avril, Boudry et Chevrilles mènent une phase-pilote. Le but est de développer les collaborations pour la mise en oeuvre des procédures accélérées de traitement des cas.

La "région asile romande" comptera 1280 places d'hébergement. S'il n'était pas possible de prolonger l'installation sur sol neuchâtelois, la solution de la caserne de Moudon (VD) pourrait réémerger, a noté Philippe Leuba en soulignant que l'on parlait éventuellement de 2029.
 

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