Vaud a renvoyé l'an passé quelque 250 étrangers ayant commis des délits pénaux: 93 étaient des requérants d'asile, 168 des clandestins et 83 ont vu leur permis de séjour révoqué. Parallèlement, 109 personnes ont obtenu une régularisation à titre humanitaire.
Le canton de Vaud donne "une priorité absolue" aux renvois des requérants d'asile condamnés par la justice pénale, a souligné vendredi devant la presse le conseiller d'Etat Philippe Leuba. En 2012, sur les 93 personnes placées en détention administrative à Frambois et expulsées, seules 15 avaient un casier judiciaire vierge, a relevé le magistrat libéral-radical.
Les étrangers au bénéfice d'un permis de séjour valable (C, B ou L) ne sont pas à l'abri d'un renvoi non plus. Spécificité vaudoise, le canton analyse systématiquement le dossier des condamnés en passe d'être libérés et leur enlève leur autorisation de séjour le cas échéant.
"Nous procédons à une pesée d'intérêt au cas par cas", a expliqué M. Leuba. Plus la personne est dans le canton depuis longtemps, plus ses crimes doivent être importants pour être expulsé. Dans le cas d'un permis C, par exemple, la condamnation doit être d'au moins deux ans.