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Vaud: canton et communes trouvent un accord sur la facture scolaire

Après plusieurs années de débat, le canton et les communes vaudoises se sont entendus mardi sur qui paiera quoi en matière d’infrastructures scolaires liées à la transition numérique.

19 mai 2020, 13:54
Cesla Amarelle, cheffe de la formation vaudoise, a présenté l'accord trouvé entre le Canton et les communes en matière d'infrastructures.

Après sept longues années de négociations, le canton de Vaud et ses communes ont enfin trouvé un accord sur le développement des infrastructures scolaires. Ils se sont entendus sur une meilleure clé de répartition, notamment sur le financement des équipements numériques dans les salles de classe, désormais à parts égales.

Cet accord a été annoncé mardi devant la presse à Yverdon-les-Bains, à la plus «grande satisfaction» de Cesla Amarelle, cheffe de la formation vaudoise, qui semble donc avoir réussi à débloquer un dossier longtemps empêtré sous l’ère de sa prédécesseuse Anne-Catherine Lyon. Grâce à cet accord, c’est la transition et l’éducation numériques dans les écoles qui peuvent aller de l’avant, s’est-elle félicitée.

Affichage numérique uniformisé

Jusqu’à aujourd’hui, le canton et les communes n’avaient jamais réussi à se mettre d’accord en matière de constructions scolaires, c’est-à-dire sur qui paie quoi et pour quoi. Et tout particulièrement sur l’affichage numérique dans les classes: en clair, sur le tableau numérique appelé à remplacer le tableau noir.

En gros, les communes avaient la main sur les constructions et infrastructures scolaires et le canton sur les salaires, le matériel et les fournitures. Or les communes considéraient que l’affichage numérique était du ressort du canton car étant du matériel pédagogique. Le canton estimait, lui, que c’était du ressort des communes car étant lié aux infrastructures.

Les communes enregistrent ainsi une économie estimée à quelque 40 millions de francs.

 

 

 

Avec l’accord trouvé, l’Etat et les communes financeront les équipements numériques des salles de classe à parts égales et de manière uniformisée. Les communes enregistrent ainsi une économie estimée à quelque 40 millions de francs, selon le canton. Ce financement 50-50 se fera sur la base d’un forfait unique par salle de classe pour une durée de huit ans, soit 2500 francs pour chaque partie, a précisé Mme Amarelle.

De son côté, l’Etat «optimise l’évolution de ses charges de fonctionnement et concentre ses dépenses sur le renforcement de l’informatique pédagogique». Il peut désormais définir un standard uniforme pour l’ensemble des salles du canton et faire bénéficier les communes de tarifs réduits grâce aux commandes groupées.

Question du Wifi aussi réglée

«L’idée est d’avoir une seule stratégie et technologie numérique pour tout le canton», souligne la cheffe du Département de la formation, de la jeunesse et de la culture (DFJC). L’accord règle aussi la question du Wifi. Ce dernier sera «cantonalisé» et donc géré par l’Etat, mais payé aussi à parts égales entre le canton et les communes, ajoute-t-elle.

L’idée est d’avoir une seule stratégie et technologie numérique pour tout le canton
Cesla Amarelle, cheffe de la formation vaudoise

Ces dernières années, certaines communes avaient par exemple équipé leurs bâtiments avec du matériel informatique très divers. Celui-ci se révélait être onéreux non seulement à l’achat et à l’entretien mais aussi lorsqu’il s’agissait de le connecter à l’informatique pédagogique cantonale.

Toutes ces solutions permettent également de sécuriser davantage l’informatique pédagogique en termes de protection des données et de maintenance à distance, relève la conseillère d’Etat.

Toujours plus d’élèves

S’agissant de la planification et de la construction scolaire, les communes continuent de garder la main, mais avec un système plus clair et simple, et toujours en concertation avec le canton, résume Mme Amarelle.

Elle rappelle que chaque année depuis 2013, il y a 1% d’élèves en plus à chaque rentrée scolaire, ce qui représente 1000 élèves supplémentaires. Cela nécessite donc chaque année en moyenne un établissement scolaire en plus (il y en a actuellement 92).

Les associations faîtières des communes vaudoises ont, elle, tenu à souligner la bonne collaboration avec la cheffe du DFJC dans l’accord trouvé. Du coup, l’initiative du député et syndic d’Yverdon-les-Bains Jean-Daniel Carrard, également membre du Comité de l’Union des communes vaudoises (UCV), a été retirée. Son texte avait contribué à relancer les négociations en juillet dernier.

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