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Vaud: condamnation confirmée pour un homme qui avait retiré son préservatif sans le dire

Coupable d'avoir pratiqué le "stealthing", le retrait du préservatif sans consentement de sa partenaire, un homme a vu sa condamnation confirmée. Si la peine de 12 mois avec sursis de change pas, la qualification de viol est abandonnée.

08 mai 2017, 18:54
/ Màj. le 08 mai 2017 à 19:01
L'homme a retiré son préservatif durant l'acte.

Le Tribunal cantonal vaudois a confirmé lundi les douze mois de prison avec sursis infligés à un Français de 48 ans. En juin 2015, lors d’une relation sexuelle, il avait retiré son préservatif sans rien dire à sa partenaire, alors qu’elle avait exigé une protection. Le viol n'a en revanche pas été retenu.

Le 10 janvier 2017, le Tribunal correctionnel de Lausanne l'avait condamné pour viol. Les juges ont confirmé la peine, mais ont requalifié l'acte en "acte d'ordre sexuel sur une personne incapable de discernement ou de résistance", l'abus ayant été commis sans user de la contrainte. Le condamné n'a "pas exclu" de recourir au Tribunal fédéral.

Rencontre sur Tinder

Les deux partenaires se sont rencontrés via l'application Tinder. Lors de leur deuxième rencontre, au domicile de la victime, ils ont entretenu un rapport sexuel après s'être entendus pour que l'homme porte un préservatif.

Durant l'acte, le condamné a demandé à sa partenaire de pouvoir éjaculer dans sa bouche, ce qu'elle a refusé. Selon la version de cette dernière, à laquelle les juges ont donné foi, il a ensuite repris l'acte, et elle ne s'est rendue compte que lorsqu'il s'est retiré qu'il avait enlevé son préservatif.

Durant l'enquête et à l'audience de première instance, l'homme a livré plusieurs versions contradictoires des faits. Lors de sa deuxième audition, il a reconnu avoir retiré son préservatif au moment où il a sollicité une fellation.

Version du coupable contestée

Devant les juges cantonaux, le quadragénaire a affirmé sans succès ne s'être rendu compte qu'en cours de rapport que le préservatif s'était en fait cassé. Il aurait ensuite discuté de ce problème avec sa partenaire au cours d'une pause de dix minutes sur le balcon de l'appartement, puis aurait repris le rapport en "oubliant, dans le feu de l'action", de remettre une protection.

Considérant cette version comme "parfaitement impossible", les juges cantonaux ont qualifié d'"étonnante" la prise de conscience du condamné. Selon eux, il "essaie de disperser un écran de fumée sur les faits pour échapper à sa responsabilité".

Angoisse du VIH

Après le rapport, l'homme a refusé de transmettre à la victime les résultats de ses tests sanguins. Durant quatre mois, sa partenaire a vécu dans l'angoisse d'avoir contracté le VIH et a dû se soumettre à un traitement préventif.

Le condamné, qui estime n'avoir "rien à se reprocher" sur ce qui concerne le rapport, a admis avoir par la suite "agi comme un lâche". Il dit "regretter" le comportement qu'il a adopté après le rapport et être chargé d'"une très grosse culpabilité" à cet égard.

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