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Vaud: condamnation définitive pour le thérapeute pervers

Le Tribunal fédéral a rejeté le recours du thérapeute vaudois condamné en juin 2017 pour abus de la détresse sur deux patientes. La peine de trois ans et demi prononcée par la justice vaudoise est définitive.

23 avr. 2018, 15:51
Le Tribunal fédéral à Lausanne.

Entre 2013 et 2015, le condamné, qui se présentait notamment comme faiseur de secret, rebouteux, magnétiseur et bioénergéticien, avait commis des actes d'ordre sexuel sur deux femmes venues à sa consultation. En mars 2017, il avait été condamné à trois ans et demi de prison pour abus de la détresse, contrainte sexuelle, viol, pornographie et infraction à la loi sur les armes (LArm) par le Tribunal correctionnel de Lausanne.

Sur appel, le Tribunal cantonal du canton de Vaud l'avait libéré de plusieurs chefs d'accusation, retenant l'abus de la détresse, la pornographie et l'infraction à la LArm. Cette différence d'appréciation n'avait pas eu d'impact sur la sanction qui avait été maintenue à trois ans et demi.

Détresse manifeste

Devant le Tribunal fédéral, le sexagénaire demandait que sa condamnation soit réduite à une peine n'excédant pas deux ans, subsidiairement que la cause soit renvoyée à la justice vaudoise. Dans un arrêt très argumenté publié lundi, la haute cour se rallie à l'avis des juges cantonaux qui considéraient que la détresse psychologique de la première victime était manifeste.

"Le raisonnement de l'autorité précédente ne prête pas le flanc à la critique", écrit le TF. Le recourant a non seulement perçu cette détresse mais a résolu d'en tirer avantage. La justice vaudoise n'a donc pas violé le droit fédéral en retenant l'abus de la détresse.

Pas de réduction automatique de la peine

Pour le Tribunal fédéral, le fait que le recourant ait été libéré d'une partie des accusations en deuxième instance n'implique pas une réduction automatique de la peine. Les faits reprochés demeurent très graves et deux personnes en ont été victimes. Ce concours permettrait de prononcer une sanction de quatre ans et demi au maximum, souligne la cour.

Le maintien de la quotité de la peine repose sur une appréciation différente de la culpabilité. La première instance parlait d'une culpabilité "lourde" alors que la deuxième la juge "écrasante". Ce faisant, les juges cantonaux ont fait usage du pouvoir qui leur est dévolu et n'ont pas commis d'abus, estime le Tribunal fédéral qui rejette donc le recours en matière pénale du thérapeute.
 

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