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Vaud: des questions sur les contrats de Rebecca Ruiz, candidate à la succession de Pierre-Yves Maillard

La socialiste Rebecca Ruiz est favorite à la succession de Pierre-Yves Maillard au conseil d'Etat vaudois. La conseillère nationale semble avoir bénéficié de passe-droits. Engagée en tant qu'enseignante, elle a travaillé durant quatre ans comme "détachée spéciale".

21 déc. 2018, 15:38
Rebecca Ruiz, favorite à la succession Maillard, a bénéficié d'un statut spécial au sein de l'enseignement valaisan (archives).

Entre 2010 et 2014, la conseillère nationale socialiste Rebecca Ruiz a bénéficié d'une succession de contrats à durée déterminée au sein du Département vaudois de la formation alors dirigé par la socialiste Anne-Catherine Lyon. Dans le cadre du dernier mandat, elle était engagée comme enseignante, mais elle occupait en réalité une autre fonction.

Le premier contrat à durée déterminée de celle qui souhaite succéder à Pierre-Yves Maillard au Conseil d'Etat vaudois a démarré le 1er août 2010. Il a été renouvelé à quatre reprises, indique vendredi le Département de la formation, de la jeunesse et de la culture (DFJC) à Keystone-ATS, confirmant une information du Temps.

La criminologue de formation a été recrutée par Anne-Catherine Lyon afin de réaliser différents travaux en lien avec la violence et le harcèlement à l'école. Précisons qu'elle avait notamment déjà effectué une étude sur le vandalisme dans les écoles lausannoises.

Succession des contrats

Occupant dans un premier temps un poste provisoirement vacant, Rebecca Ruiz a ensuite enchaîné des contrats d'auxiliaire en tant que responsable de recherche afin de poursuivre son travail. Août 2013, un nouveau contrat à durée déterminée est établi allant jusqu'à juillet 2014. Objectif: lui permettre "l'intégration de demandes supplémentaires dans son rapport dont la première version a été finalisée en juillet 2013", précise le DFJC.

Le hic, c'est que le renouvellement de son contrat de responsable de recherche n'est alors plus possible. La jeune femme est donc engagée comme enseignante à l'Etablissement secondaire de Cossonay-Penthalaz avec un statut de "détachée spéciale". Dans les faits, le Département de la formation a utilisé un poste budgétaire d'enseignante pour qu'elle puisse terminer son mandat.

Amarelle proscrit

Le DFJC, dirigé par la socialiste Cesla Amarelle depuis 2017, semble peu à l'aise avec cette méthode sur laquelle il tire un trait. "Ce procédé est plutôt exceptionnel. Il a pu s'appliquer à des cas isolés par le passé. Cette manière de faire est désormais proscrite, elle relevait de la responsabilité de l'autorité d'engagement de l'époque", écrit-il très clairement.

Contactée, la conseillère nationale Rebecca Ruiz confirme qu'elle a alerté la direction dès qu'elle a reçu ce contrat. J'ai pensé qu'il s'agissait d'une erreur, explique-t-elle ajoutant qu'elle n'avait par ailleurs pas de titre pédagogique. "La direction m’a expliqué que c’était une pratique qui se faisait régulièrement, que c’était juste un procédé administratif", indique-t-elle au Temps.

S'agissant de l'obtention de ce mandat, la trentenaire insiste: "je connaissais la matière, j'avais les compétences, l'expérience". Elle souligne en outre que l'octroi de cette mission directement par Anne-Catherine Lyon n'a jamais été dissimulé. "Cela a été dit, il n'y a rien d'opaque, rien de caché".

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