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Vaud: moitié moins de jeunes hospitalisés en raison de l’alcool

Depuis l’interdiction en 2015 de la vente d’alcool à l’emporter, à l’exception du vin, entre 21h et 6h dans le canton de Vaud, les intoxications alcooliques ont diminué. Environ 200 hospitalisations par an ont été évitées.

14 févr. 2019, 14:22
L'interdiction de vente d'alcool la nuit a un effet marqué sur les jeunes.

Depuis juillet 2015, la vente de bière et d’alcool fort est interdite de 21h à 6h du matin sur sol vaudois. A Lausanne, l’interdiction débute même à 20h. A l’heure du bilan, une étude montre une baisse significative des intoxications alcooliques, particulièrement chez les jeunes.

«Le nombre d’hospitalisations a diminué de moitié parmi les 16-19 ans (-57% en ville de Lausanne et -46% pour l’ensemble du canton)», indique jeudi le Conseil d’Etat en réponse à un postulat. Un recul des intoxications alcooliques est également constaté au sein des autres catégories de la population, mais dans une moindre mesure.

Moins de risques

Pour les auteurs de la recherche, l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation a par ailleurs permis de diminuer d’autres formes de consommation à risque comme l’excès chez les jeunes qui sortent ou chez les personnes d’âge moyen.

Une situation que salue Addiction Suisse, auteur avec le CHUV, de cette étude basée sur les données des hôpitaux. L’association encourage les autres cantons à suivre l’exemple vaudois estimant que cette mesure renforce la protection de la jeunesse et «diminue la consommation épisodique à risque en général».

Pas terminé

Du chemin reste néanmoins à faire. Des achats-tests démontrent que la loi n’est pas toujours bien appliquée, regrette le canton. Des expériences menées en 2016 et en 2018 montrent ainsi que l’interdiction de vente n’est respectée qu’une fois sur deux.

A Genève, la vente à l'emporter de boissons alcooliques est interdite dans les magasins entre 21h et 7h depuis février 2005 déjà. La mesure a également permis de limiter la consommation chez les jeunes. Entre 2005 et 2007, le nombre d'admissions aux urgences pour alcoolisation aiguë avait par exemple baissé de 35%.

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