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Vaud doit investir plus pour les prisons

Malgré ses récents efforts, l'Etat de Vaud doit consacrer encore davantage de moyens au Service pénitentiaire (SPEN). C'est le constat de la Commission de gestion du Grand Conseil (COGES).

25 avr. 2018, 14:59
Il manque encore plus de 200 places dans les prisons vaudoises (ici la prison des Tuilières à Lonay).

"La montée en puissance constatée ces dernières années (sur le dossier pénitentiaire) ne suffit pas", a déclaré mercredi Fabienne Freymond Cantone. La présidente de la COGES a présenté le rapport de 150 pages de la commission, "un travail extrêmement dense" qui adresse 32 observations au gouvernement.

Vraie révolution

Il manque "encore 200 places de détention, voire plus" dans le canton, a poursuivi la députée socialiste. Malgré "une vraie révolution entamée et les gros efforts déployés par le Conseil d'Etat", cela ne suffit pas.

Outre les problèmes d'infrastructures, une attention plus vive doit être portée aux questions de personnel. La réévaluation de la fonction d'agent de détention est impérative. La tâche est "complexe et difficile" et mériterait d'être mieux rétribuée, selon la COGES.

Calendrier réaliste

La Commission de gestion a salué les déclarations récentes de Béatrice Métraux concernant les Etablissements de la Plaine de l'Orbe (EPO). La conseillère d'Etat a annoncé la construction d'une nouvelle prison qui pourrait compter à terme 410 places.

Cela va dans le bon sens, mais il en faut encore plus, selon Fabienne Freymond Cantone. Face à ces difficultés récurrentes, le gouvernement est "prié de fournir un calendrier réaliste (...) et d'informer régulièrement le Grand Conseil de l'avancée des travaux".

Courriers de protestation

Pour dresser ce bilan du SPEN qui s'étend jusqu'au 8 mars, la COGES y a consacré six mois de travail et procédé notamment à 24 auditions.

Pour mémoire, durant l'été 2017, des courriers signés par des détenus de Bochuz et d'autres provenant d'ex-collaborateurs des EPO dénonçaient "un problème global de gestion des EPO". Le directeur de Bochuz a été libéré de ses obligations à la fin de l'année dernière et une enquête administrative est en cours.

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