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Vaud – Drame de Bex: le parquet demande l’acquittement du policier

Le procès de l’agent qui a tué un homme d’origine congolaise à Bex en 2016 s’est poursuivi ce mercredi à Renens. Le parquet demande de libérer l’agent des accusations de meurtre. Le verdict sera rendu le 31 mars.

24 mars 2021, 10:41
/ Màj. le 24 mars 2021 à 13:45
L'avocat de la famille de la victime et les parents quittent le tribunal cantonal vaudois.

Le Ministère public vaudois a requis mercredi l’acquittement du policier qui a abattu Hervé, un jeune Congolais armé d’un couteau, lors d’une intervention dans un locatif à Bex en 2016. Selon le procureur, tous les éléments de la légitime défense sont fondés face à une «attaque illicite, immédiate, sérieuse, menaçant l’intégrité, la vie, du policier».

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Le prévenu, agent de la police du Chablais âgé de 52 ans, alors caporal, doit répondre de meurtre, chef d’accusation passible de cinq ans de prison au moins. Les juges de la cour criminelle du Tribunal d’arrondissement de l’Est vaudois, délocalisée à Renens, doivent déterminer s’il y a eu légitime défense ou geste disproportionné du policier.

Au deuxième et dernier jour du procès, après plus d’une heure de réquisitoire, le procureur Eric Mermoud a annoncé qu’il abandonnait les charges contre ce policier et qu’il réclamait donc l’acquittement au nom de la légitime défense sur la base de l’article 15 du Code pénal.

Pas à l’abri d’un coup de couteau

Le représentant du Parquet a estimé qu’il était fondé de faire usage de son arme face à la gravité et l’immédiateté de l’attaque d’Hervé, fondé aussi de tirer, même trois coups de suite. La proportionnalité de la réaction du policier est établie, selon M. Mermoud. «Il a eu très peu de temps pour réfléchir et prendre sa décision», a-t-il dit.

Au contraire, dans sa plaidoirie, l’avocat de la famille d’Hervé, Ludivic Tirelli, a estimé que le policer avait le choix. «Sa réaction a été excessive et disproportionnée. Elle doit être sanctionnée», a-t-il affirmé. Pour lui, la légitime défense consiste à repousser une attaque par des moyens proportionnés.

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De son côté, l’avocate de la défense, Odile Pelet, a jugé «honteuses et graves» les accusations de mensonge de la partie plaignante, avant de revenir sur la «situation de dernier recours» du caporal – une question de «fraction de seconde» – et de plaider la «légitime défense dans le strict respect de la proportionnalité».

Le verdict sera rendu mercredi 31 mars à 11h00.

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