Cesla Amarelle place cette rentrée scolaire vaudoise sous le signe de l’égalité des chances. La ministre pointe du doigt un système de formation empreint de sélectivité sociale en Suisse qui reproduit, voire accentue les inégalités.
«C’est une réalité préoccupante», a résumé mardi la conseillère d’Etat en charge de la formation, de la jeunesse et de la culture (DFJC) à Lausanne. Outre une sous-représentation des élèves issus de milieux modestes dans les études menant à la maturité, la socialiste évoque les enfants ayant des déficiences, rencontrant des difficultés d’apprentissage ou des lacunes linguistiques.
«Il y a une grande hétérogénéité dans les classes et toujours plus d’élèves à besoins particuliers», poursuit la ministre. On estime que ceux-ci sont environ 18% par classe aujourd’hui.
Avec le concept 360°, Cesla Amarelle espère améliorer la situation. Ce cadre, qui part du principe d’une école inclusive et qui entre en vigueur dès cette rentrée, doit permettre aux établissements d’identifier les besoins de leurs élèves pendant trois ans et développer ou adapter des instruments pour y répondre. Il se déploie simultanément à la Loi sur la pédagogie spécialisée en application depuis le 1er août.
Gros chantier
Durant cette année scolaire, la ministre tient à «consolider» trois autres chantiers: l’éducation au numérique, la Loi sur l’enseignement obligatoire (LEO) et la valorisation de la formation professionnelle. S’agissant du numérique, rappelons que dès cette rentrée, le canton interdit les téléphones portables au cycle obligatoire.
Lundi, ils seront près de 127’000 élèves à prendre ou reprendre le chemin de l’école dans le canton. Dans le secteur de l’obligatoire, cela représente 1000 élèves supplémentaires par rapport à l’an dernier et une poursuite de la tendance amorcée il y a huit ans.