Les députés vaudois ont largement accepté mardi de débloquer les crédits en vue de la construction de la route cantonale RC 177 entre le pôle Vufflens-Aclens et la jonction de l'autoroute A1 à Cossonay. Fervents opposants à ce projet, les Verts ont obtenu une hausse des montants alloués aux mesures environnementales.
Discutée depuis des décennies, la RC 177 a franchi une étape importante mardi au Grand Conseil. En premier débat, les élus ont octroyé une enveloppe de 75,5 millions de francs à ce projet.
Les montants sont destinés à la réalisation de cette route de 5,5 kilomètres qui doit permettre de créer une plate-forme rail-route nécessaire au développement du site. Ils doivent aussi financer des mesures environnementales autour de la Venoge et permettre de procéder à des fouilles archéologiques.
Négociations des Verts
Très critiques à l'égard de ce projet "qui propose une atteinte majeure au site" et qu'ils se disaient prêts à contester par voie référendaire, les Verts et leurs partenaires, soit l’Association Transports et Environnement section vaudoise, le WWF section Vaud, ProNatura section Vaud et l’association Venoge Vivante, ont mis la pression avant le vote. Avec succès.
Par la voix de Raphaël Mahaim, ils se sont ainsi engagés à abandonner l'idée du référendum si deux amendements étaient acceptés. L'un consistait en l'octroi supplémentaire de 1,5 million pour des mesures environnementales, l'autre mettait à la charge de l'Etat, de façon pérenne, les 80% des frais de financement des tronçons de cours d'eau renaturés, soulageant les communes.