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Vaud: le Grand Conseil entre largement en matière sur le projet d'accueil parascolaire

Les Vaudois étaient très nombreux à plébisciter l'accueil parascolaire dans une votation datant de 2009. Ce mardi, le Grand Conseil a appuyé sur l’accélérateur en votant à une très grande majorité favorablement sur l'aspect financier du projet défendu par la conseillère d'Etat Nuria Gorrite.

23 nov. 2016, 08:51
Nuria Gorrite, conseillère d’Etat, avait planché sur l'accueil parascolaire pour les enfants vaudois. Elle a savouré la nette entrée en matière du Parlement à propos du financement de son projet ce mardi.

Sept ans après le plébiscite par plus de 70% des Vaudois sur l'accueil parascolaire des enfants, le Grand Conseil est largement entré en matière sur le projet de loi. Quelques bémols ont néanmoins été mentionnés, concernant principalement le financement et la complexité du dispositif.

Par 105 voix contre six et vingt abstentions, le Parlement a réservé un accueil très favorable au projet défendu par la conseillère d'Etat Nuria Gorrite. "Enfin!" se sont exclamés plusieurs députés pour lesquels il était plus que temps que le canton de Vaud s'adapte aux réalités du monde actuel.

Famille et travail

Concilier vie professionnelle et vie familiale: cet argument est revenu comme un refrain au cours des débats. Seules quelques voix à droite de l'hémicycle ont exprimé leur défiance devant cette volonté de confier l'éducation des enfants à l'Etat, à l'instar du PLR Pierre Volet ou de l'UDC Maurice Trebout.

Pour le reste, la quasi-totalité des élus ont souligné les avantages de ce développement législatif. Offre accrue à disposition des parents, nouvelles chances professionnelles pour celles qui veulent reprendre un emploi, égalité des chances entre les enfants ou encore renforcement de la cohésion sociale: les mérites du nouveau dispositif sont nombreux.

Réforme majeure

"Aujourd'hui, un pas important est franchi" dans le canton de Vaud, a relevé Myriam Romano-Malagrifa. Ce que le Parti socialiste réclamait depuis des années se concrétise, avec la volonté de conserver l'enfant au centre des préoccupations, s'est-elle félicitée.

Des réserves ont cependant aussi été exprimées par certains. Elles ont porté en majeure partie sur les questions de coût. Claudine Wyssa (PLR) a rappelé que "des centaines de millions ont été injectés" dans ces structures et que les communes seraient fortement sollicitées.

Solutions "parfois baroques"

Collègue de parti, Marc-Olivier Buffat a pointé du doigt "l'extrême complexité du système mis en place". Il a déploré "une densité normative", qui donne l'impression qu'on est allé "au bout du bout de ce que l'on peut imaginer". La Gauche a dénoncé pour sa part le nombre encore très insuffisant de places d'accueil.

Si la conseillère d'Etat Nuria Gorrite a reconnu que certaines solutions étaient "parfois baroques", elle a tenu surtout à souligner l'importance des enjeux, après "un long chemin parcouru depuis 2009". Le canton veut répondre à l'attente des familles, des milieux de l'accueil de jour et de l'économie et vise au bien-être des enfants.

Beaucoup d'argent

Le projet est au final "équilibré, avec des accords sur de très nombreux points, il est le fruit de compromis entre personnes de bonne volonté", s'est réjouie Nuria Gorrite. Avec un engagement financier considérable du canton, alors qu'on lui retire des responsabilités.

Pour mémoire, la réforme de la Loi sur l'accueil de jour des enfants (LAJE) oblige les communes à mettre en oeuvre un socle minimal de prestations avant et après l'école pour les 4 à 15 ans. Lors des négociations entre partenaires, le canton s'est engagé à fournir un soutien "dynamique" au financement, soit d'adapter sa contribution à la croissance de l'offre.

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