Vaud pourrait instaurer une journée cantonale pour le climat. Le Grand Conseil a accepté mardi de justesse une proposition en ce sens, malgré l'opposition de la droite. Objectif: sensibiliser aux bonnes pratiques qui limitent l’empreinte sur l’environnement.
Le postulat d'Axel Marion (PDC-Vaud libre) prévoit que ce jour-là, les classes pourraient travailler sur la thématique avec les enseignants. Pour les adultes, le député suggère par exemple la gratuité des transports publics ou le renforcement de la dotation en vélos partagés. Les entreprises pourraient mener des démarches spécifiques, telles qu'encourager le covoiturage.
Cette journée pourrait s’appuyer sur l'une des nombreuses déjà existantes sur ce thème, telle que la Journée mondiale du climat du 8 décembre. "On pourrait lui donner un coloriage, une saveur particulière dans le canton. Il ne s'agit pas de contraindre, mais d'en faire un moment de prise de conscience", a déclaré le député.
Hautement nécessaire
La gauche a soutenu avec force cette proposition "symbolique et hautement nécessaire", à l'heure où les jeunes battent le pavé pour sauver le climat. La droite a elle fait de la résistance. La PLR Laurence Cretegny a objecté qu'il s'agissait d'une nouvelle journée économiquement coûteuse pour les deniers publics et qu'il valait mieux travailler avec des actions déjà existantes.
"On ne combat pas la défense du climat, bien au contraire", a-t-elle souligné. Mais les écoles agissent déjà. Les sensibiliser lors de sorties prévues hors bâtiments scolaires, en déchetterie par exemple, serait plus bénéfique que d’introduire une nouvelle journée dans une grille horaire déjà bien remplie. Sur le volet "adultes", les communes s’impliquent déjà, par exemple avec l’opération "coup de balai", a ajouté Mme Cretegny.
Extrêmement raisonnable
Les députés se sont renvoyés la balle pendant plus d'une heure sur le sujet. Jean Tschopp s'est notamment étonné que le PLR conteste cette "proposition extrêmement raisonnable". "Il faut agir toute l'année, pas besoin d'un jour pour ça", a répliqué le PLR Nicolas Croci-Torti.
Au vote, le proposition a passé de justesse par 69 oui, 67 non et une abstention. Elle sera étudiée par le Conseil d'Etat et pourra prendre différentes formes, selon la ministre de l'environnement Béatrice Métraux qui estime positive cette forme de sensibilisation.