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Vaud: les enseignants veulent une troisième voie

La loi sur l'enseignement obligatoire fait encore parler d'elle dans le canton de Vaud. Selon un sondage mené auprès d'enseignants, 80% des 1121 participants souhaitent la réintroduction d'une troisième voie. Une piste qui ne résoudrait rien, selon le syndicat SUD.

08 mars 2017, 11:24
/ Màj. le 08 mars 2017 à 12:00
Christine Renaudin, conseillère communale de l'Union Pulliérane-Vaud Libre a enquêté sur un échantillon de professeurs vaudois. Une majorité est contre la LEO.

 La loi sur l'enseignement obligatoire (LEO) fait encore parler d'elle dans le canton de Vaud. Selon un sondage mené auprès d'enseignants, 80% des 1121 participants souhaitent la réintroduction d'une troisième voie. Une piste qui ne résoudrait rien, selon le syndicat SUD.

Mais pourquoi cette démarche? "Pour donner la voix aux enseignants. Mais aussi pour prouver qu'il est possible de les sonder, ce qui n'a pas été fait depuis l'introduction de cette loi il y a trois ans". A l'origine du sondage, Christine Renaudin, enseignante auxiliaire, ne manquait pas de détermination mardi devant la presse.

Celle qui est aussi juriste, économiste et ancienne conseillère communale (Vert'libéraux) à Pully s'est déjà fait connaître des médias. Elle avait notamment fait circuler une pétition de soutien à des enseignants auteurs d'une lettre ouverte à la ministre de la formation Anne-Catherine Lyon dans laquelle ils exprimaient leur malaise face à l'école vaudoise.

Dans un autre registre, elle avait placé un encart publicitaire dans la presse en signe de solidarité à Eveline Widmer-Schlumpf face à l'UDC.
Loin la LEO

Objectif de la loi manqué selon le sondage

Son dernier combat, ce sondage, 1121 enseignants y ont participé. Elle estime que cela représente "un tiers de ceux qui sont touchés par la LEO". Interrogé, le Département de la formation précise lui que plus de 8600 collaborateurs oeuvrent dans l'enseignement obligatoire.

A la lecture des résultats, on apprend que près de 60% des sondés ne partageaient pas, dès le départ, les objectifs de la LEO. Que 62% des participants estiment que cette loi n'atteint pas son objectif, "soit éviter le jugement négatif dont souffrent les élèves les plus faibles". Et que 80% veulent la réintroduction d'une troisième voie pour l'apprentissage.

"C'est une vraie fausse nouvelle", réagit Gilles Pierrehumbert de SUD. "Oui, nous sommes dans une situation compliquée pour les élèves en difficulté, mais revenir en arrière ne servirait à rien". Et d'ajouter que "ce sondage était orienté". Contacté, le Département de formation, de la jeunesse et de la culture, se refuse lui à tout commentaire.

"Scolarisation après l'école"

Interrogé sur des pistes d'amélioration, Gilles Pierrehumbert souligne que la LEO est très rigide et rappelle que des discussions ont déjà eu lieu avec le département. Il souligne que des changements sont prévus pour la rentrée 2017.

Pour la suite, "nous réfléchissons à la manière dont les écoles obligatoires pourraient s'organiser différemment". Mais d'également estimer qu'il est important de travailler sur l'enseignement postobligatoire. "Il doit exister des solutions de scolarisation après l'école. Je pense qu'il faut étendre le système des écoles de métiers, des écoles généralistes".

De son côté, Christine Renaudin ne lâche pas l'affaire. Anne-Catherine Lyon n'a pas répondu à ses sollicitations. Qu'à cela ne tienne, elle prévoit désormais de présenter son travail aux candidats à la succession de la conseillère d'Etat.

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