«Ces chiffres réjouissants démontrent que la politique du Département visant à renforcer la coordination entre tous les partenaires de la chaîne pénale fonctionne. Face à une criminalité qui ne connaît plus de frontières, nous allons poursuivre nos efforts dans ce sens», a souligné Béatrice Métraux, la cheffe du Département des institutions et de la sécurité (DIS), lundi lors d’une conférence de presse.
Depuis 2013, une diminution de 45% des infractions au Code pénal a été enregistrée. En 2018, 61 009 infractions au Code pénal ont été recensées, contre 67 299 infractions en 2017, ce qui représente une diminution de 4%. Les infractions à la Loi sur les stupéfiants et à la Loi sur les étrangers sont aussi en baisse par rapport à 2017, avec 8084 infractions pour la LStup (-32%) et 3’520 infractions pour la LEtr (-14%).
Les cas d’escroquerie augmentent
Parmi les infractions au Code pénal, 66% concernent le patrimoine (32 373), 16% la liberté (7900), 7% la vie et l’intégrité corporelle (3382) et 1% l’intégrité sexuelle (656). À ces chiffres s’ajoutent 4181 infractions concernant d’autres titres du CP et 312 infractions contre l’autorité publique dont 256 pour violence ou menace contre les fonctionnaires.
Les cas de brigandage diminuent de 12% (229), tout comme les dommages à la propriété (-5% / 4'267) et les vols (sans vols de véhicule) (-12%/ 16'096). En revanche, les cas d’escroquerie augmentent de 38% (1’325).
Le nombre d’infractions en lien avec la violence domestique est en hausse par rapport à 2017 (+ 15%): 3’337 infractions dans le cadre de 1549 affaires. Pour comparaison, 2894 infractions dans le cadre de 1371 affaires étaient recensées en 2017. En outre, en 2018, un quart des affaires de violence domestique débouchent sur une mesure d’expulsion de l’auteur de son domicile.
Une division enquête cyber
La lutte contre la cyberescroquerie est la priorité en 2019, comme l'a affirmé le commandant de la Police cantonale vaudoise, Jacques Antenen. La hausse des escroqueries est de 38% (1325) en 2018, dont 69% sont commises sur le Net.
Dès le 1er avril, une nouvelle entité, la division enquête cyber, sera créée à la police de sûreté et comportera huit spécialistes. Leur mission sera d’enquêter sur toutes les infractions cyber et de mettre en place des actions préventives ciblées.