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Vaud: plus de 300 avis en 2015 en lien supposé avec le djihadisme

La police vaudoise a traité en 2015 plus de 300 avis en lien supposé avec le djihadisme, sans compter les mandats spontanés ou reçus du Service de renseignement de la Confédération (SRC). Le canton n'a jamais été confronté à ce jour au cas d'un djihadiste parti faire la guerre et revenu en terre vaudoise.

08 sept. 2016, 16:55
Des personnes suspectées de djihadisme originaires du canton de Vaud, aucune n'est parvenue à se rendre en Syrie pour suivre les camps de l'EI.

Le Conseil d'Etat vaudois a répondu jeudi à l'interpellation de Claire Richard (Vert'libéral) à propos des mesures cantonales de lutte contre le terrorisme. La députée s'inquiétait en particulier de ce qui peut être entrepris contre la radicalisation des jeunes et de leur accueil au retour des zones de conflit.

Effectifs renforcés

Dans sa réponse, le Conseil d'Etat donne quelques informations sur ce sujet très sensible. La police vaudoise dispose d'un service chargé de la sécurité de l'Etat, "dont les effectifs ont été renforcés de plusieurs unités". Ils seront neuf au total à la fin de l'année, financés partiellement par la Confédération, explique Jean-Christophe Sauterel, porte-parole de la police.

En 2015, plus de 300 avis ont été traités en sus des mandats spontanés ou reçus du SRC. La majeure partie des avis émanait de policiers, précise M. Sauterel. "A plusieurs reprises, des proches de personnes susceptibles d'être radicalisées ou en voie de l'être ont également contacté la police pour leur faire de leurs inquiétudes", ajoute le Conseil d'Etat.

Entretien préventif

Un cas a donné lieu à un entretien préventif avec une personne en voie de radicalisation "par une interprétation personnelle de la religion". "La présence de l'imam de la mosquée (...) a permis de corriger la situation et d'éviter un éventuel départ pour le djihad", relève le gouvernement.

Un manuel de poche conçu en Suisse romande a été également remis aux policiers pour leur permettre d'en savoir plus sur le djihadisme, la radicalisation et leur indiquer comment réagir. Interrogé sur ce qui se fait dans la ville de Berne en matière de consultation contre la radicalisation, le gouvernement indique qu'une délégation de différents services s'est rendue sur place pour visiter le dispositif.

Aide de la police bruxelloise

Au niveau international, à défaut d'être membre de l'Union européenne (UE), la police cantonale vaudoise a néanmoins pu bénéficier de l'expérience de la police bruxelloise, plus précisément de la police de Bruxelles Nord (POLBRUNO). Elle a ainsi appris à "identifier les signes avant-coureurs de radicalisation".

Questionné sur l'accueil d'un terroriste de retour de zones de guerre, le gouvernement répond: "le canton de Vaud n'a jamais été confronté au problème d'un djihadiste qui aurait participé à un conflit et qui serait de retour". "Qui a participé aux combats", souligne Jean-Christophe Sauterel.

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