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Vaud – Policier jugé pour meurtre à Bex: «J’ai tiré pour sauver ma vie»

Le procès de l’agent qui a tué un homme d’origine congolaise à Bex en 2016 a commencé mardi à Renens. Le nom de la victime avait résonné lors de manifestations en Suisse romande qui avaient suivi la mort de George Floyd.

23 mars 2021, 13:22
Des policiers de la police vaudoise arrivent au tribunal durant le premier jour du procès du caporal jugé pour meurtre.

Le procès du policier qui a abattu un père de famille congolais de 27 ans lors d’une intervention à Bex (VD) en 2016 a débuté mardi à Renens. «Je n’ai pas eu le choix. J’ai tiré pour sauver ma vie», a dit le caporal de la police du Chablais, âgé de 52 ans.

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Après quatre ans d’enquête du Minsitère public, les juges de la cour criminelle du Tribunal d’arrondissement de l’Est vaudois, délocalisée à Renens pour ce procès, doivent déterminer s’il y a eu légitime défense ou geste disproportionné du prévenu, âgé de 52 ans. Des couacs lors de l’intervention vont aussi être passés sous la loupe.

Lors de l’audition du prévenu, le déroulé de l’intervention de la police ce dimanche 6 novembre 2016 dans un immeuble de Bex où la victime avait fait du grabuge en soirée a été passé en revue. Le caporal a été entendu sur sa version des faits.

Des experts scientifiques au tribunal

Trois experts scientifiques ont été convoqués durant la même matinée devant le tribunal: une professeure en médecine légale, un expert en balistique et un ingénieur géomètre. Leur rapport confirme qu’il y a bien eu trois tirs très rapides et à une distance très proche.

Les experts ont aussi rappelé que les policiers sont instruits en cours et à l’entraînement à viser le torse et l’abdomen pour maximiser les chances de toucher une personne ciblée lors d’une menace ou d’un danger.

La question du stress du policier a aussi été abordée. L’expression connue dans le jargon des interventions policières de «vision du tunnel» a été citée: elle explique que le stress a tendance à réduire le champ de vision vers un seul élément devant soi, occultant ce qui se passe ou se situe à côté ou autour de l’action.

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