Les coûts des prestations fournies aux membres par le Réseau d’accueil des Toblerones (RAT) agace à Arzier-Le Muids. Celui-ci continue à augmenter malgré une stabilisation du total d’heures de prise en charge pour les enfants de cette commune. La Municipalité y a étudié un plan de sortie de ce réseau du Jura au Léman, entre Saint-George et Prangins. Celle-ci ne sera pas sollicitée immédiatement, selon la récente résolution votée par le Conseil communal.

Cela fait une année que le membre de la commission des finances Vincent Grandjean avait déposé un postulat qualifiant de «problématique», la gestion des coûts d’exploitation du RAT. Faute d’en comprendre la pertinence, l’élu avait sollicité l’étude d’opportunité de quitter le réseau. Lors de la dernière séance de décembre, l’assemblée devait avaliser la réponse détaillée que lui a apportée la Municipalité.

Des frais en hausse et un doublon

Dans un rapport qui analyse les avantages et inconvénients selon les différents scénarios envisageables, le municipal Nicolas Ray y rappelle que le RAT prend en charge toutes les tâches administratives, jusqu’au calcul des tarifs en fonction du revenu, ainsi que les logiciels et les bureaux. Ces charges ont crû de 39% entre 2016 et 2019. La réponse municipale met en lumière un relatif doublon avec une structure propre aux communes de l’Association intercommunale scolaire de Genolier et environs (AISGE) qui dispose de sa propre structure de gestion des crèches et UAPE, unité d’accueil pour écoliers.

Ce n’est qu’en convainquant les quatre communes partenaires de l’AISGE-accueil de jour qu’une démission du réseau des Toblerones paraît envisageable.

Cinq scénarios sont ensuite notés. La sortie de tout réseau, qui impliquerait une gestion par la commune de la garderie et de l’UAPE, ou la sortie du RAT en restant au sein de l’AISGE-accueil de jour auront pour conséquence la perte de subsides pour quelque 30% venus de la FAJE, Fondation pour l’accueil de jour des enfants. La solution inédite consistant à rejoindre un autre réseau existant est évoquée mais sans garantie sur la faisabilité et sur les conditions qui seraient imposées à Arzier-Le Muids, le nouveau venu.

Quelques mois pour convaincre

La piste d’un réseau minimal avec les communes voisines, dont Bassins déjà indépendant, présente moins d’avantage qu’une éventuelle sortie à plusieurs du RAT. Ce n’est en effet qu’en convainquant les quatre communes partenaires de l’AISGE-accueil de jour qu’une démission du grand réseau paraît envisageable. Mais de toute manière, cela ne se ferait pas un délai de dédit de 3 ans. Une décision sera attendue d’ici une année pour une mise en place d’un nouveau réseau avant la fin de la prochaine législature.

Vaud: près de 550 places d’accueil supplémentaires en une année

L’office de la statistique vaudoise a présenté jeudi les chiffres de l’accueil de jour dans le canton. En une année, de nombreuses places ont été créées, mais il reste des disparités entre les zones rurales et citadines.