Le débat, fort long, a viré à l’opposition ville-campagne. Nombre de députés paysans ou proches du milieu ont sursauté en lisant l’intitulé du postulat. Celui-ci demande un suivi plus efficace des mesures visant à ralentir «l’effondrement de la biodiversité dans le canton».
Certains PLR et UDC ont jugé cette demande. Des députés craignent que les mesures en question n’entraînent des pressions supplémentaires pour les agriculteurs. Mais surtout, le postulat indique que les métiers de la terre ne font pas leur travail, alors que ces derniers se sont fortement engagés au plan qualitatif et quantitatif, a souligné Philippe Jobin (UDC).
Fausse polémique
Il s’agit d’une fausse polémique, a noté l’auteur du postulat. On demande simplement à ce que le Parlement soit informé chaque année par un rapport de l’avancement des progrès en la matière. Le gouvernement examinera notamment si cela nécessite l’engagement de personnel supplémentaire, a relevé M.Dolivo.
Pour les partisans d’un rapport annuel, insectes, hirondelles, plumes de moineau, tout y a passé pour démontrer combien la biodiversité était en danger. «On fonce à la vitesse grand V vers la 6e extinction de masse. La première depuis que les hommes sont sur la terre», a relevé Jérôme Christen (Vaud libre).
Pour la Verte’libérale Claire Richard, l’agriculture doit améliorer l’utilisation du sol et des évaluations régulières sont indispensables pour jouer le rôle de fil conducteur. Au vote, le postulat Dolivo a été accepté par 76 oui 59 non deux abstentions.