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Vaud: vers des soins intégrés centrés sur le patient

Le rapport du Conseil d'Etat sur la politique sanitaire et le plan stratégique du CHUV a été présenté vendredi. Il met l'accent sur la prévention des maladies et les soins de premier recours.

05 juil. 2013, 13:47
Pierre-Yves Maillard, le chef du Département de la santé et de l'action sociale (DSAS).

Le Conseil d'Etat vaudois présente son rapport sur la politique sanitaire 2013-2017 et le plan stratégique du CHUV 2014-2018. Il propose un ensemble de mesures pour faire face aux défis actuels, notamment le vieillissement de la population. L'accent sera mis sur la prévention des maladies et les soins de premier recours.

Les deux documents seront présentés simultanément au Grand Conseil, afin d'offrir une vue d'ensemble aux députés, a déclaré le chef du Département de la santé et de l'action sociale (DSAS) Pierre-Yves Maillard vendredi devant la presse à Lausanne. Le parlement ne fera que prendre acte du rapport, mais votera sur le plan stratégique du CHUV.

Anticiper l'évolution

En matière de politique sanitaire, le canton doit se préparer à des enjeux majeurs et à anticiper leur impact. Un Vaudois sur cinq aura plus de 65 ans en 2030.

"Nous allons vers une nette augmentation des maladies chroniques et dégénératives", a souligné le chef du Service de la santé publique ad intérim Karim Boubaker. Cela impliquera des changements dans l’organisation actuelle et la manière de prendre en charge les patients, a-t-il relevé.

Pénurie de médecins

A l’horizon 2017 et à travers cinq lignes directrices et 55 mesures, le Conseil d’Etat entend amplifier les actions de prévention et de promotion de la santé par une politique volontariste. A titre d'exemple, M. Boubaker a cité le projet de dépistage systématique du cancer du côlon.

La réorganisation du système de santé doit être poursuivie, avec notamment la répartition des charges hospitalières. L'Etat a par ailleurs un rôle important à jouer dans la lutte contre la pénurie des professionnels de la santé, a souligné M. Maillard.

Un accent particulier sera mis sur la mise en oeuvre de la politique cantonale « Vieillissement et Santé » et sur le renforcement des outils de pilotage de la politique sanitaire. "L'Etat doit assumer son rôle régulateur, mais en s'appuyant sur ses partenaires. Cette politique a permis d'obtenir des résultats positifs ", a noté le conseiller d'Etat.

Hôpitaux "sans papier"

Le rapport prévoit aussi de renforcer la première ligne de prise en charge des patients, c'est-à-dire le moment où une personne a besoin de soins rapidement. Les patients se rendent en général aux urgences, qui fonctionnent en flux très tendu. Une des pistes consiste à mobiliser les médecins installés en cabinet pour qu'ils participent également à des gardes hospitalières.

Autre gros chantier, le développement d'un dossier patient informatisé améliorera l'efficience de la prise en charge. "On va vers des hôpitaux sans papier, avec une interface entre les EMS, soins à domicile, médecins traitants", a relevé le chef du DSAS.

Efficience

Dans un contexte budgétaire délicat, l’enjeu sera aussi de promouvoir une utilisation efficiente des ressources à disposition. Le coût de l'enveloppe hospitalière globale de la santé se monte à 900 millions de financement, a précisé le chef du DSAS. Les réformes prévues entraîneront une croissance raisonnable des coûts.

Pierre-Yves Maillard a par ailleurs tiré un bilan positif de la planification 2008-2012. Mesure phare, le renforcement massif des soins à domicile a permis de diminuer les séjours en EMS, de 30% par rapport à la moyenne suisse et au canton de devenir le moins cher en matière de stationnaire hospitalier.

Empathie et transparence

Quant au CHUV, son plan stratégique 2014-2018 identifie 28 objectifs prioritaires, dont découlent 114 mesures concrètes, a déclaré son directeur Pierre-François Leyvraz. Dans la continuité du plan précédent, elles s'articulent autour d'une prise en charge adaptée et performante des patients et de leurs proches, dans l'empathie et la transparence.

Le CHUV veut renforcer sa vocation académique, tout en assurant sa mission régionale de soins, a souligné le directeur. Il entend davantage promouvoir des pôles d'excellence, lutter contre la pénurie de professionnels et la saturation chronique de l'institution.

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