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Vaud: vers une augmentation de la taxe d'électricité

Le Grand Conseil vaudois est entrain en matière sur une augmentation de la taxe d'électricité afin de récolter des fonds pour subventionner des projets d'énergie verte.

19 déc. 2019, 14:22
La taxe sur l'électricité devrait augmenter de 0,5 ct le kWh.

Le Grand Conseil vaudois est facilement entré en matière mercredi sur une augmentation de la taxe sur l'électricité. Les montants dégagés serviront à subventionner l'assainissement énergétique des bâtiments.

Le Conseil d'Etat souhaite faire passer la taxe sur l'électricité de 0,18 ct/kWh actuellement à 0,60 ct/kWh, avec une progression possible jusqu'à 1 ct/kWh en cas de besoin. Si le principe de l'augmentation a été largement soutenu, une partie de la droite a rechigné à laisser au gouvernement un "chèque en blanc" qui lui permet de faire passer la taxe à 1ct/kWh.

Pour plusieurs élus UDC et PLR, l'augmentation prévue suffit amplement, d'autant plus que le Fonds pour l'énergie auquel la taxe sera affectée n'est pas épuisé. Aller au-delà des 0,60 ct/kWh risquerait de pénaliser les entreprises locales, a estimé Yvan Pahud (UDC), auteur d'un amendement.

Economie locale gagnante

Au contraire, "l'économie cantonale sera gagnante", a répliqué Pierre-André Romanens (PLR). Qui a rappelé que Vaud sera très concurrentiel par rapport aux autres cantons: Bâle-ville par exemple prélève 5,8 ct/kWh. "Si on n'investit pas aujourd'hui dans l'assainissement des bâtiments, on est dans l'erreur", a-t-il ajouté.

Cette taxe correspond à environ 15 francs par an et par ménage. Elle est supportable, a ajouté Jérôme Christen (Vaud Libre). Elle aura un impact positif sur le climat et est indispensable à la stratégie énergétique du canton qui vise à réduire de 57% la consommation d'énergie par habitant à l'horizon 2050 et à faire passer à 50% la part du renouvelable.

Des ambitions

"Il faut avoir les moyens de répondre à vos ambitions", a lancé aux députés la conseillère d'Etat Béatrice Métraux, qui a rappelé l'effet multiplicateur du dispositif. Grâce au cofinancement fédéral, pour un franc investi par le canton, ce sont quatre francs qui sont distribués sous forme de subventions et 18 francs qui sont injectés dans l’économie sous forme de travaux et fournitures.

Pour le PS et les Verts, cette taxe est plus que raisonnable. "Il faut la considérer comme un investissement", a estimé Maurice Mischler (Verts). Yvan Luccarini (Ensemble à Gauche-POP) a proposé une "autre vision" pour limiter les effets d'une taxe antisociale qui s'applique de la même manière aux riches et aux pauvres: la laisser à un très bas niveau - entre 0,1 et 0,2 ct/kWh - et la compléter par des montants issus du budget ordinaire de l'Etat.

Le Grand Conseil a interrompu ses travaux avant d'avoir pu voter sur les amendements de l'UDC et de la gauche radicale. Il reprendra ses travaux au début de l'année 2020.
 

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