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Vaudoise aréna: la lenteur du Service de l’emploi dénoncée

Unia met en cause le Service de l’emploi du canton de Vaud (SDE) dans l’affaire qui secoue le Centre sportif de Malley. Le syndicat se demande pourquoi ce service a réagi si tardivement après les plaintes de collaborateurs sur leurs conditions de travail.

12 févr. 2020, 14:55
Unia se demande pourquoi ce service a réagi si tardivement après les plaintes de collaborateurs sur leurs conditions de travail.

Unia annonce qu’il a demandé au Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO) d’intervenir pour «contrôler l’application de la loi sur le travail par le canton de Vaud», écrit-il mercredi dans un communiqué. Le syndicat note que le SDE n’a «réellement» agi que deux mois après la dénonciation faite par les salariés.

S’exprimant mardi devant le Grand Conseil, le ministre de l’économie Philippe Leuba a en revanche loué «la réactivité exceptionnelle des services de l’Etat» dans cette affaire. «Un procès en lenteur est totalement infondé quand on a le calendrier des opérations», a dit le conseiller d’Etat.

Il a notamment souligné que le SDE avait organisé des séances dans les deux jours qui ont suivi chaque demande des employés. «Ce sont des délais peu usuels dans l’administration», a-t-il relevé. Le PLR a aussi souligné qu’il avait écrit directement à l’employeur, ce qui arrive «extrêmement rarement» pour un conseiller d’Etat.

L’audit comme seule solution

Outre cette question de calendrier, Unia veut savoir pourquoi le SDE n’a sollicité «qu’un audit», sans réaliser immédiatement un contrôle sur place. Le syndicat estime par ailleurs que cet audit n’est pas neutre, le Centre sportif de Malley (CSM) ayant «volontairement choisi de ne pas associer les salariés à ce processus.»

Pour Philippe Leuba, cet audit externe constitue la seule solution. Il permettra «d’aller au fond des choses» et de «déterminer les responsabilités», a-t-il affirmé mardi en répondant à une question orale du socialiste Alexandre Rydlo.

«Liberté d’expression» exigée

Dans son communiqué, Unia dénonce encore la position de Jean-Jacques Schilt, le président du conseil d’administration de CSM. «C’est lui qui organise l’audit et c’est lui qui invite les salariés à y participer», note Unia à propos de l’ancien syndic de Lausanne, le déclarant «juge et partie» dans l’actuel conflit.

Unia demande finalement que les salariés puissent avoir une «pleine liberté d’expression» dans cette affaire. «En particulier, celles et ceux qui ont osé dénoncer cette situation doivent être préservés de toutes éventuelles représailles», écrit le syndicat.

Pour mémoire, cette affaire a pour toile de fond le rush de la construction de la Vaudoise aréna, qui devait à tout prix être prête pour les Jeux Olympiques de la Jeunesse, début janvier à Lausanne. La vingtaine d’employés de CSM ont été mis sous forte pression durant cette phase. Des durées de travail allant jusqu’à 20 heures par jour et du travail de nuit sans autorisation ont notamment été dénoncés par les employés.

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