Le Conseil d'Etat vaudois a adopté la convention de subventionnement liant l'Etat et l'Etablissement vaudois d'accueil des migrants (EVAM). D'un montant de 110,2 millions, elle prévoit une amélioration des conditions d'hébergement dans les abris de protection civile (PC).
Depuis quelques mois, des demandeurs d'asile érythréens protestent contre leurs conditions de vie en abri PC. Ils demandent que les structures soient ouvertes 24h/24 et qu'ils puissent choisir leur nourriture.
"On essaie de tenir compte de leurs demandes tant que faire se peut", a expliqué lundi le chef du Département de l'économie et du sport Philippe Leuba. Le Conseil d'Etat est conscient que les conditions de vie ne sont pas idéales dans les abris. Mais il rappelle que c'est "la seule solution existante pour pouvoir héberger tous les demandeurs d'asile attribués au canton de Vaud".
Plus de flexibilité
L’EVAM s’efforcera, comme jusqu’à présent de restreindre le temps d’hébergement dans les abris à une année. Différentes solutions sont à l’étude pour offrir un accès élargi à des cours de formation et proposer des heures d’ouverture plus flexibles des abris. Sur le plan alimentaire, des changements seront prochainement introduits pour les repas de midi.
Enfin, les surveillants des abris seront désormais équipés de détecteurs de métaux. Ils pourront effectuer des fouilles approfondies en cas de soupçon de détention d'un objet dangereux. Les résidents eux-mêmes le demandent pour leur sécurité, précise M.Leuba. Le Conseil d'Etat proposera une rencontre au début de janvier sur la concrétisation de ces mesures.