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Vevey: il avait tué son amie de 7 coups de couteau, le tribunal refuse sa libération conditionnelle

En 2004, il avait sauvagement assassiné sa compagne de 7 coups de couteau. Condamné en 2006 à 15 ans de prison, les juges du tribunal de Vevey ont statué sur une libération conditionnelle après deux-tiers de sa peine et ils l'ont rejetée.

10 nov. 2014, 14:28
L'assassin restera derrière les barreaux, mais dans un établissement où il sera traité sur le plan psychiatrique.

Le Tribunal criminel de Vevey (VD) a rejeté lundi la libération conditionnelle d'un homme de 48 ans. En septembre 2004, il avait tué, dans cette ville, son amie d'au moins sept coups de couteau.

En 2006, le Tribunal criminel l'avait condamné à quinze ans d'emprisonnement et à l'internement pour assassinat. Lundi, il a transformé l'internement en "mesure thérapeutique institutionnelle".

Détention maintenue

L'homme, qui a déjà accompli dix ans d'emprisonnement, restera donc en détention. Sa peine est toutefois suspendue au bénéfice d'un traitement pour troubles mentaux dans un établissement fermé. Le solde de la peine devra être effectué au terme du traitement.

Le Tribunal, s'il considère qu'il est "trop tôt" pour envisager une libération "au vu de la dangerosité et de l'évolution du condamné", souligne que ce dernier "a démontré qu'il a pu évoluer favorablement et a pris conscience de la gravité de ses actes".

Dispute mineure

L'assassin a rencontré sa victime en 1986 dans un bar veveysan. Tous deux toxicomanes, ils ont rapidement noué une relation sentimentale, qui a duré quelques mois. Ils se sont ensuite perdus de vue, avant de renouer contact en 2002.

Le soir du drame, dépressif et alcoolisé, il s'est rendu chez cette amie "pour discuter". Suite à une dispute sur un thème mineur, il a sorti le couteau qu'il portait toujours sur lui et l'a frappée, notamment au visage et au thorax.

Rare barbarie

Alors qu'elle respirait et râlait encore, il est allé laver sa lame à la cuisine, puis est revenu dans le salon l'achever d'un coup de botte dans le visage. Selon la Cour, il a frappé cette femme, alors âgée de 40 ans, pour la faire taire.

La police, alertée par les voisins et rapidement parvenue sur les lieux, a pu éviter que l'homme ne puisse s'échapper. Durant l'enquête et à l'audience, il n'a jamais été en mesure d'expliquer les motifs de son acte.

Considérant que l'acte relevait d'une "rare barbarie", le Tribunal criminel a prononcé à l'époque l'internement en raison d'un risque de récidive élevé, que l'homme lui-même n'excluait pas. Passible de la réclusion à vie, il a été mis au bénéfice d'une diminution moyenne de responsabilité.

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