Les dernières critiques du président de l’Union démocratique du centre (UDC) neuchâteloise, Walter Willener, auront sans doute été de trop pour lui: Yvan Perrin claque la porte de la section, après avoir lâché la vice-présidence le jour même de son échec aux élections fédérales.
«Je ne pars pas par manque de soutien, mais parce que j’en ai marre de travailler pour le roi de Prusse», explique Yvan Perrin. Confirmant une information de la RTS, il précise avoir envoyé ce vendredi sa lettre de démission.
En territoire connu chez les Vaudois
«J’ai beaucoup reçu de l’UDC et j’entends continuer à faire mon travail. Mais comme je ne peux plus le faire dans le canton de Neuchâtel, le plus proche est d’aller sur Vaud, comme simple militant.» Yvan Perrin explique qu’il s’agit là d’une démarche spontanée.
Le Neuchâtelois espère qu’il aura rejoint la section cantonale voisine le 24 janvier, jour de l’indépendance vaudoise. «Je n’arriverai pas en terre inconnue: j’ai rédigé quelques discours pour des UDC vaudois et je suis parrain de la section Sainte-Croix/Balcon du Jura.»
Yvan Perrin n’envisage pas de quitter La Côte-aux-Fées et affirme n’avoir aucune visée électorale: «Aux niveaux communal et cantonal, il y a un critère de domiciliation. Et au niveau national, les Vaudois ont suffisamment de talents.»
«Yvan Perrin est allé très haut dans le parti suisse et au Conseil national», réagit Jacques Nicolet, président de l’UDC vaudoise jusqu’à la fin du mois. Il se réjouit que son parti puisse profiter des compétences du Neuchâtelois. Pour le reste, «vous savez que les Vaudois aiment bien que les choses aillent pas à pas».