Une trentaine de journalistes de Tamedia, dont une vingtaine issus des journaux romands, ont manifesté vendredi après-midi à Zurich avant l'assemblée générale du groupe de presse. Ils n'ont toutefois pas d'espoir de voir les actionnaires renoncer à la moitié de leurs dividendes pour éviter les licenciements.
Les manifestants ont distribué des flyers aux actionnaires qui affluaient au Centre des congrès, où doit se dérouler dès 15 heures l'assemble générale, a constaté un journaliste de l'ats sur place.
"La famille Coninx, propriétaire de Tamedia, détient trois quarts des actions. Nous n'avons donc aucun espoir que notre proposition soit approuvée", a confié Roland Kreuzer, membre du comité du syndicat Syndicom. "Il s'agit plutôt d'un appel à la responsabilité des actionnaires. Tamedia a assez d'argent pour ne pas avoir à économiser davantage."
Des journalistes des quotidiens romands menacés "Le Matin", "Le Matin Dimanche", "Tribune de Genève" et "24 heures" se sont joints au mouvement. Leur porte-parole Ludovic Rocchi a pris la parole devant l'entrée du centre de congrès, répétant les revendications des journalistes romands et des syndicats impressum et syndicom.
Quelque 200 places de travail sont menacées par les mesures d'économie annoncées par Tamedia. Ces emplois pourraient être sauvés si les actionnaires renoncent à la moitié de leurs dividendes, soit 2,25 francs par action, plaident les deux syndicats.