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Après la révélation du scandale, des JO sans Russes?

La révélation d'un dopage organisé et généralisé dans l'athlétisme russe a atteint des sommets grâce à l'implication d'instances officielles. Le CIO et l'IAAF envisagent déjà la suspension des athlètes russes de toutes compétitions.

10 nov. 2015, 07:20
Mariya Savinova coupe la ligne du 800 mètres à Londres pour gagner l'or. Une médaille qu'elle devra rendre, elle sera peut-être suspendue à vie.

Le dopage en Russie a atteint une dimension effrayante, avec des complicités à très haut niveau, et cela nécessite des sanctions drastiques, a estimé la commission d'enquête indépendante (CI) de l'Agence mondiale antidopage (AMA), qui a rendu un rapport explosif à Genève.

La CI demande la suspension de la Russie de toute compétition internationale en attendant qu'elle se conforme aux normes antidopage ainsi que la révocation du laboratoire antidopage de Moscou.

L'affaire aura un impact non seulement sur l'athlétisme mais sur le sport en général avec ce rapport.. La chaîne allemande ARD avait en décembre dernier révélé l'existence d'un dopage à large échelle, institutionnalisé, dans l'athlétisme russe.

Plusieurs athlètes russes, comme la marathonienne Liliya Shobukova ou la coureuse de 800 m Yulia Stepanova ont fait office de lanceurs d'alerte en dénonçant un véritable système de dopage institutionnel. "99 % des athlètes russes se dopent", avait ainsi déclaré la lanceuse de disque Yevgenia Pecherina.

Dans son rapport, la commission estime que les JO de Londres ont été "sabotés" par la présence d'athlètes dopés. 

500'000 dollars versés à la fédération russe

Selon le reportage de l'ARD à l'origine du rapport, les athlètes russes étaient obligés de verser 5 % de leurs gains aux responsables russes de la lutte antidopage pour couvrir leurs tests positifs. Dick Pound et les deux autres membres de la commission - Richard Mclaren et Günter Younger - se sont notamment appuyés sur les déclarations de la marathonienne Liliya Shobukova. Celle-ci a déclaré avoir dû verser plus de 500'000 dollars à la fédération russe pour couvrir un test positif. 

Le CIO a déclaré vouloir "étudier avec soin" ces accusations pour éventuellement retirer les médailles acquises par des athlètes impliqués. Mais en ce qui concerne 2016, l'institution olympique a laissé, comme c'est la règle, la main à l'IAAF dont elle ne doute pas que le "président, Sebastian Coe, saura prendre toutes les mesures qui s'imposent".

 

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