Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Dernière ligne droite avant Zurich

Vendredi et samedi ont lieu les championnats suisses à Frauenfeld. Ultimes réglages avant les Européens, dans 3 semaines, pour les soeurs Sprunger et Marisa Lavanchy.

24 juil. 2014, 00:01
data_art_8257877.jpg

On y est, ou presque. Une belle répétition générale. Les cham pionnats suisses, qui se dérou lent vendredi et samedi à Frauenfeld, auront un très fort avant-goût de championnats d'Europe pour les athlètes helvétiques. A 20 jours du grand rendez-vous du Letzigrund, les épreuves nationales s'inscrivent comme une étape; celle des derniers régla ges. Du côté organisationnel aussi, puisque les protocoles appliqués seront semblables à ceux des Eu ropéens: les athlètes s'échaufferont ainsi sur un terrain annexe, passeront ensuite par une pre mière chambre d'appel, puis par une seconde , et prendront le bus pour se rendre au stade principal, le Kleine Allmend, pour leurs cour ses. Un test grandeur nature, une prise de repères hors et sur piste.

"Tout va s'enchaîner très, très rapidement"

Pour Marisa Lavanchy, Ellen et Lea Sprunger, ces champion nats suisses feront donc office d'en traînement en situation. En es pérant engranger confiance et cer titudes à la veille du point d'orgue de leur saison. " Au sortir de ce week-end, cela va s'enchaîner très rapidement , rapporte Lea Sprun ger. Nous aurons, entre autres, trois jours de camps avec le relais à Regensdorf ."

A bloc! Agenda chargé à quelques encablures du mois d'août. Là, au bout de cette ligne droite: des attentes, leurs désirs, leurs promesses et, elles le sou haitent ardemment - doigts croisés -, une (très) belle fête.

 

MARISA LAVANCHY: "Assurer ma qualification sur 100 m"

Elle le concède, entre sourire et regrets: " J'ai le sentiment que chaque année se ressemble pour moi. " Cet été, Marisa Lavanchy a encore été freinée par une blessure. Le mollet, cette fois-ci. Du coup, la Rolloise ne campe pas sur énormément de compétitions. " Que deux... " Un maigre actif, Athletissima et Bulle, en juillet. De quoi ébranler ses certitudes? A Bulle, elle a battu son record sur 100 m (11''42) et il y a eu le record national avec le relais à Lausanne. " Maintenant, je dois être capable d'aligner plusieurs courses, des charges répétées, comme ce sera le cas à Zurich ." Ces championnats suisses, ce week-end, serviront de prise d'informations. " Cela reste une étape sur la route des Européens, car je garde toujours le relais 4x100 m en tête. "

Lors de ces épreuves nationales, Marisa Lavanchy, 24 ans, vise un podium sur 100 m, sa discipline de prédilection. "J 'aimerais confirmer mon top 3 en sprint, et ainsi assurer ma qualification pour les Européens, puisque nous sommes actuellement quatre filles à avoir atteint les minima ." La Rolloise se concentre donc sur la ligne droite, même si elle est également inscrite sur le demi-tour de piste. " Le 200 m me fait toujours du bien, pour travailler plus en résistance et courir davantage relâchée ."

Le relâchement, juste ment, s'avère essentiel à moins d'un mois du grand rendez-vous du Letzigrund. La tension monte. " Il y a un peu de peur, de l'excitation, c'est beaucoup de travail et de pression aussi ", reconnaît Marisa Lavanchy.

 

ELLEN SPRUNGER: "Cela va être l'heure de vérité"

Mettre tout en place, de façon automatique, presque innée, son challenge. Cette saison 2014 en heptathlon ne correspond pas à ses attentes. La vitesse est toujours bel et bien là, pour preuve son record personnel sur 200 m (23''26) et les performances du relais 4x100 m. Reste les disciplines techniques, compliquées cet été. Ellen Sprunger a toutefois battu son record au poids cette saison, passant - " enfin ", dira-t-elle - la barre des 13 mètres.

A Frauenfeld, pour ces championnats suisses, la Ginginoise de bientôt 28 ans s'alignera sur 100 m haies, à la hauteur et au poids. L'occasion d'accumuler confiance et repères à trois semaines de son hepta-thlon européen. " Cela va être l'heure de vérité pour moi, ces prochains jours ", accorde-t-elle d'ailleurs.

Ellen Sprunger pourrait même empiler une quatrième discipline, lors de ces championnats suisses. " Je ferai éventuellement le 200 m, tout dépendra de mon tendon ." Ce tendon d'Achille capricieux, qui a décidé de la chicaner. Elle se ré sout à composer avec durant tout l'été.

 

LEA SPRUNGER: "On travaille avant tout dans la tête"

«La vitesse de base, je l’ai et je ne vais pas la perdre d’ici à trois semaines. A Bulle, j’ai couru le 100 m en 11’’34 (ndlr: à 0’’01 du record suisse), ce temps est inespéré, je ne pensais pas l’atteindre cette année.» Lea Sprunger ne s’alignera pourtant pas sur 100 m aux Européens de Zurich, privilégiant le 200 m et le 4x100 m. «Une décision prise depuis octobre, avec mon entraîneur.»

A 20 jours des championnats d’Europe, la Ginginoise, 24 ans, travaille les derniers détails. Pour que toutes les pièces du puzzle s’imbriquent au mois d’août. «Sur 200 m, je fais des bons virages mais je cale lors des 60-70 derniers mètres, un problème de résistance.» Du coup, elle a mis l’accent sur ce point à l’entraînement.

Ainsi, pour ces championnats suisses, Lea Sprunger renonce au 100 m et au 200 m. Une impasse salutaire. La Ginginoise s’est inscrite sur 400 m. Sacrifiant un titre national pour d’autres objectifs, bien plus importants. «L’événement, ce sont les championnats d’Europe, confirme-t-elle. Je prends vraiment ces championnats suisses comme un entraînement, enchaîner deux courses sur deux jours.» Et donc travailler cette fameuse résistance et le sacro-saint relâchement. Elle s’y attelle déjà depuis plusieurs jours à l’entraînement, avec réussite.

«A Frauenfeld, au niveau chronométrique et de place, je ne sais pas vraiment quoi viser.» L’objectif se situe davantage au niveau des sensations. «Le protocole mis en place sera identique que celui de Zurich, cela nous fera une bonne expérience, explique encore Lea Sprunger. A cet instant, on ne peut plus changer grand-chose, on travaille avant tout dans la tête.»

Votre publicité ici avec IMPACT_medias