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Derrière les fusées américaines, Lea Sprunger croit en sa bonne étoile

La Ginginoise disputera, ce vendredi soir (20h30), sa deuxième finale mondiale sur 400 m haies. Cinquième il y a deux ans à Londres, elle court pour un exploit. Il faudra passer sous les 54'', selon son coach.

04 oct. 2019, 06:00
Lea Sprunger a le vent dans le dos, lors de ces Mondiaux.

Lea Sprunger disputera une deuxième finale consécutive sur 400 m haies dans des championnats du monde vendredi à Doha, à 20h30 (heure suisse). Cinquième en 2017 à Londres, elle aborde cette course dans la peau d’une outsider, mais avec des ambitions légitimes.

La Vaudoise possède le 8e et moins bon temps 2019 parmi les finalistes. Mais «sa capacité à monter en puissance m’impressionne», juge son entraîneur Laurent Meuwly. Et pour cause: incapable de passer sous les 55'' cette saison avant de débarquer au Qatar, elle a couru en 54''98 lors des séries puis en 54''52 en demi-finales.

Battre un record

Et sa marge semblait grande mercredi au 2e tour. «Je suis sûr qu’elle peut battre le record de Suisse (ndlr: 54''25, réalisé par Anita Protti en 1991) en finale avec la confiance qu’elle a», poursuit Laurent Meuwly, qui n’a jamais douté au cours d’une saison que sa protégée avait abordée avec une douleur tenace au dos.

«Malgré toute la pression qui pesait sur elle, elle a su rester calme. Je lui ai toujours dit qu’elle serait prête pour Doha, elle m’a cru», explique encore le Fribourgeois, qui estime qu’il faudra courir très vite pour pouvoir se hisser sur le podium. «Il faudra réussir 53''9 ou 54''0 pour décrocher une médaille», affirme-t-il.

Lea Sprunger devra donc probablement améliorer de quelque trois dixièmes de seconde son record personnel (54''29), qui date de l’été 2017. «Ce sera très ouvert derrière les Américaines Sydney McLaughlin et Dalilah Muhammad», estime à juste titre Laurent Meuwly. La troisième Américaine, Ashley Spencer, est ainsi la seule autre finaliste à être descendue sous les 54'' cette année.

Aucun calcul

«En demi-finale, Lea a été quelque peu déséquilibrée sur la deuxième haie. Elle était aussi un peu passive au moment du changement de rythme. Elle doit en outre aller plus vers l’avant dans le franchissement des derniers obstacles», analyse Laurent Meuwly. «Si elle parvient à corriger les petites erreurs techniques commises dans sa demi-finale et si elle récupère bien, tout sera possible.»

Lea Sprunger s’élancera du couloir 9 dans cette finale, à l’aveugle. "C’est très bien. Il n’y a de toute manière aucun calcul à faire", estime l’ancien décathlonien. "Pour elle, le couloir 9 est mieux que le 2 ou le 3. Elle y est avantagée avec ses grandes foulées. Elle devra courir en regardant vers l’avant. Comme Wayde van Niekerk l’a fait au couloir 8 lorsqu’il a battu le record du monde" du 400 m (43''03) aux JO de Rio 2016…"

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