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" Je suis cramée, j'ai besoin de repos" , avait déclaré Ellen Sprunger, lundi dernier, afin de justifier sa décision de décliner sa qualification pour les Européens de Göteborg (du 1 er au 3 mars). Acquis grâce à un 60 mètres national de haut vol (remporté en 7''36), son ticket pour la Suède se voyait déjà finir aux oubliettes. " Je ne vais pas perdre deux semaines d'entraînement pour un 60 mètres où je ne serais allée que pour le plaisir" , avait ajouté la Ginginoise.
Une semaine plus tard, l'agenda d'Ellen Sprunger laisse désormais apparaître une présence dans la salle de Göteborg. Un revirement de situation s'expliquant par une opportunité pas vraiment envisagée huit jours plus tôt. " J'ai reçu un coup de fil de Swiss Athletics hier (dimanche) soir. Une des quinze concurrentes du pentathlon s'était désistée; le premier nom sur la liste européenne de repêchage était le mien ", explique l'athlète vaudoise.
Plusieurs raisons
Ce qui était considéré comme un inconvénient lundi dernier devient subitement une aubaine pour la suite. Spécialiste de l'heptathlon, Ellen Sprunger accepte l'invitation; le pentathlon pouvant lui servir dans sa discipline de prédilection. D'autres facteurs motivent également la Ginginoise. " Le repos, je l'ai pris avec une semaine de pause. Mon choix n'a pas été facile, mais je le motive par mon manque d'expérience en concours multiple d'ampleur internationale. Ce week-end, en Suède, mon entraîneur sera absent; je pourrai aussi voir comment je gère une compétition sans lui, justifie-t-elle. Je n'ai pas préparé cet événement, vu que je ne pensais pas y aller. Cette situation pourrait se reproduire dans le futur, en cas de nouvel imprévu. Je vais également utiliser ces Européens pour prendre de l'expérience dans un tel contexte."
Double championne de Suisse (sur 60 et 200 mètres) il y a deux week-ends, Ellen Sprunger, malgré l'absence d'entraînement durant une semaine, ne s'inquiète pas quant à sa forme physique. " Ça ne part pas comme ça en quelques jours, affirme-t-elle. J'ai une bonne vitesse; je veux voir comment je suis capable de la transformer dans des disciplines techniques. Je n'ai pas forcément d'objectif, à part me rapprocher des 4300 points (ndlr: le record national) ."
Ellen Sprunger a donc changé d'avis, suite à un imprévu de dernière minute. Ce n'est pas sa soeur Lea qui s'en plaindra .