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Européens: Ellen Sprunger fière d'avoir assumé son choix

Ellen Sprunger termine 13e de l'heptathlon à Zurich. Avec un total de 6082 points, elle échoue à 42 unités de son record. Mais elle garde le sourire.

15 août 2014, 22:56
Ellen Sprunger quitte le stade contente d'elle.

L’heptathlon rêvé, elle le dit, ce sont sept records personnels. «Cela n’arrive que gamin, quand on n’a encore aucune valeur référence.» L’heptathlon est aussi ingrat. Il ne laisse la place à aucun faux-pas. Ellen Sprunger espérait éviter toute anicroche. Il y a eu ce 200 m, jeudi soir, en-deçà de ses attentes et, surtout, de ses capacités.

Dans la balance, ce record personnel au poids (13,42 m) et au 800 m (2’12’’93). Des concours à la hauteur, aux haies et la longueur pas loin de ses standards. Un concours du javelot plus compliqué, malgré un «season best» (elle en claquera trois au total, en plus de ses «personnal best»). «Il y a eu du bon et du moins bon.»

Histoire de petits riens

Des petits riens l’empêcheront de tutoyer, voir battre ses meilleures marques dans toutes les disciplines. On pense à ce premier saut à 1,76 m à la hauteur, à cette barre frôlée, hésitante avant de tomber. On pense aussi à ce troisième saut à la longueur. Un bond à 5,95 m avec une bien mauvaise planche (15 cm de marge), pour le coup elle avait bien 6,10 m dans les jambes. Et quelques points en plus. "Et en longueur, il y en a à gagner."

A Zurich, Ellen Sprunger a pris le départ, intimement persuadée de pouvoir battre son record (6124 points). Ces seuls heptathlons de l’année, avant ces championnats d’Europe, n’avaient qu’une valeur relative, pour ne pas dire faussée. «A Götzis je n’étais pas prête (ndlr: en raison de nombreux changements techniques) et à Torun je n’avais pas fini, car malade», avait rappelé la Ginginoise, avant son entrée en lice au Letzigrund. Elle terminera son heptathlon des Européens au 13e rang, avec 6082 points, à 42 unités de son record.

"Bien dans ma peau"

Quand elle quitte le stade vendredi soir, elle a le sourire. «Il y a deux semaines je ne savais pas si je m’alignerais ou non, je suis fière d’avoir assumé mon choix», avoue-t-elle. La Ginginoise a fait fi de son tendon d’Achille capricieux et des critiques concernant l’accumulation des efforts (en perspective du relais). «Je suis bien dans ma peau, et je sens que j’ai encore moyen de sortir un super hepta, celui que j’ai au fond de moi.»

Ses paroles en disent long. Elle ne raccrochera pas. Pas tout de suite, pas tant qu’elle n’aura pas sorti l’heptathlon de sa vie. On la surprendrait même à apprécier le 800 m. «Jusqu’à 30’’ avant celui-ci, je ne savais pas si j’en prenais le départ, pour m’économiser pour le 4x100, enchaîne Ellen Sprunger. Au fond de moi, j’avais envie de le courir.»

Elle n’a pas lâché l’affaire. Elle ne la lâchera pas. Cela commencera ce samedi, pour les demi-finales du relais. Un 4x100 qui s’annonce bien, très bien. Mujinga Kambundji pète le feu, Lea Sprunger et Marisa Lavanchy sont en forme au rendez-vous. Et Ellen Sprunger est radieuse.

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