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Européens: le rêve brisé des relayeuses suisses

La finale du 4x100 m devait conclure en apothéose ces championnats d'Europe, pour le camp suisse. Las, les Suissesses n'ont pu courir la finale, Mujinga Kambundji lâchant le témoin au départ. Dur retour de bâton.

17 août 2014, 19:21
Marisa Lavanchy, Mujinga Kambundji, Ellen Sprunger et Lea Sprunger: que c'est dur.

Sur certains maux, les mots deviennent superflus. «Il n’y a rien à dire, rien à expliquer», lâche Lea Sprunger. Le relais 4x100 a raté sa finale. Il ne la même pas courue. Après deux foulées, à peine, le témoin heurtait la cuisse de Mujinga Kambundji. Quittant sa main pour valdinguer en direction des tribunes. Et fracasser les espoirs suisses comme l’écume finit sa course sur les rochers.

«En une fraction de seconde, le rêve s’est brisé, tout s’envole.» Marisa Lavanchy ne peut retenir ses larmes, tout comme ses copines. «On souffre toutes», volera à son secours Ellen Sprunger. Quatre ans de travail, cet objectif – la médaille européenne devant leur public – les protégées de Laurent Meuwly y croyaient. Dur comme fer. Dur retour de bâton. «On était prêtes, sereines, c’était notre journée», dira encore Lea Sprunger.

Cela devait être leur journée. Cela l’aurait sûrement été, si elles avaient rallié l’arrivée. Les Pays-Bas éliminés, la médaille de bronze a fini entre les mains russes en… 43’’22. La veille, les Suissesses avaient couru en 42’’98… en «en gardant sous le pied». En quatre ans, qu’une seule faute avant Zurich; un mauvais passage de témoin. C’était à Genève, en 2013.

"Je voulais tellement bien faire"

Le relais, compétition nerveuse, risquée, n’offre aucune garantie. Tout va tellement vite. Elles avaient tout imaginé, tout sauf ce cas de figure. «Mais il fallait que cela arrive en finale des championnats d’Europe…», sanglote Lea Sprunger. Mujinga Kambundji, elle, s’en veut. Forcément. «Je voulais tellement bien faire pour mes copines, explique la Bernoise. Je ne sais pas ce qui s’est passé.»

«Cela aurait pu être une magnifique journée», dira encore Marisa Lavanchy. En ce dimanche, le soleil et des températures clémentes étaient revenus au Letzigrund. C’est pourtant un terrible coup de froid qui conclut ces Européens. Pour ces quatre filles, leur entraîneur, Swiss Athletics, et tous ceux qui les ont soutenus.

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