Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Mondiaux: Ellen Sprunger d'attaque pour franchir un cap

A Moscou, Ellen Sprunger débute son heptathlon ce matin. Pour sa première apparition individuelle aux Mondiaux, elle veut faire un pas en avant.

12 août 2013, 00:01
data_art_7277279.jpg

A l'approche d'un grand rendez-vous, Ellen Sprunger oscille toujours entre grande confiance et appréhension. L'état d'esprit dépend des jours; les moments d'incertitude chassant ceux de plénitude. "Ça varie, mais je me réjouis", partage la Ginginoise. Aveu sincère. A 27 ans, la spécialiste de l'heptathlon s'apprête à vivre ses premiers Mondiaux dans sa discipline de prédilection; un an après les Jeux olympiques de Londres (19e ).

La raison de ses vagabondages de l'esprit n'est pas à chercher du côté de sa préparation, excel lente comme souvent. Ellen Sprunger a mis tous les atouts de son côté pour arriver à ses fins; réduisant ainsi au maximum possible la place laissée au hasard. "La semaine dernière encore, j'ai enchaîné de super-entraînements." Non, si la Suissesse ouvre par instants la porte au doute, c'est parce qu'elle - la compétitrice impatiente d'entrer en piste - se soumet à des exigences personnelles élevées. Et elle sait "l'hepta" long, dur et difficile. Sans concession, ni pardon. "De nombreuses choses peuvent se passer en deux jours; je sais toutefois que je peux bien faire."

 

Aucune marge

 

Pour (bien) réussir, elle ressent le besoin de trouver ses mar ques. Poser ses repères, humer l'atmosphère, prendre la température des lieux. "Dans ce sens, je suis contente d'être arrivée assez tôt", re connaît la grande soeur de Lea, qui a débarqué dans la capitale russe mercredi déjà, avec la pre mière partie de la délégation helvétique. Moscou, l'objectif de sa saison. La dernière pou pée russe de son année 2013. "J'y suis pour faire un bon résultat!"

Son record personnel culmine à 6124 points. Son rêve se situe, lui, vers d'autres sommets. "Les 6200 points, j'y pense gentiment, avance Ellen Sprunger, en tâtonnant. C'est mon but, mais il n'y a là aucune forme de promesse! Pour réaliser mon record, je n'ai aucune marge." A une année des Européens de Zurich, la Ginginoise espère poursuivre sa pro gression. Dans cette perspective, ces Mondiaux moscovites doi vent lui permettre de faire un pas supplémentaire en avant.

 

Epreuve plus ouverte

 

L'expérience olympique constitue assurément un plus au moment de s'élancer dans le stade Luzhniki (elle débute tôt ce matin - "à l'heure du café " - avec le 100 m haies). La pression inhé rente à un grand événement, elle connaît désormais. Même si chaque compétition épouse sa propre histoire. "A Moscou, les grandes favorites, à l'image de Jessica Ennis-Hill (ndlr: blessée), ne sont pas présentes. Cela ouvre quelque peu le chemin du podium pour d'autres. Il risque d'y avoir beau coup d'émotion, de tension également", souligne Ellen Sprunger.

Réaliste - et plutôt sept fois qu'une -, l'heptathlonienne garde les pointes bien ancrées dans le tartan et la tête sur les épaules. Une médaille n'est de loin pas d'actualité. "Mais l'écart entre les concurrentes risque d'être moins grand, il y aura davantage de chances d'accrocher un top 12 ou, pourquoi pas, un top 10."

En perpétuels progrès à la longueur - "là où pas mal de points se gagnent" -, la Suissesse pourrait, sur le plan personnel, frapper un grand coup à Moscou. "J'ai toutes les cartes en main." Elle retrouve une compétition hypermédiati sée, retransmise en direct dans le monde entier. Sourire, à l'adresse de ses fans helvétiques: "Je vais mettre les gaz, promis."

Votre publicité ici avec IMPACT_medias