«J’avais arrêté de courir pendant dix jours en raison d’une lésion à un mollet», qui l’avait contrainte de déclarer forfait pour les Mondiaux de relais à la fin avril à Chorzow. «J’allais mieux à mon retour aux Pays-Bas le 9 mai et ai pu recommencer à courir. Mais mon mollet et mon tendon ont réagi assez violemment», a-t-elle précisé.
Lea Sprunger a donc décidé de passer une IRM, qui a révélé une petite rupture sur le tendon d’Achille. Elle a repris un entraînement alternatif depuis dix jours. «Le mollet et le tendon ont bien réagi ces derniers jours. Et hier (ndlr: lundi), j’ai fait des 100 mètres sans ressentir de douleur», a-t-elle souligné, mardi.
«Je reste confiante»
La championne d’Europe 2018 et 4e des Mondiaux 2019 sur 400 m haies demeure donc optimiste. «Cela peut paraître alarmant, mais je reste confiante. J’ai tout à disposition ici (ndlr: à Papendal) pour faire les meilleurs soins possibles. J’espère qu’on est dans la bonne direction», a-t-elle affirmé.
«J’ai encore le temps. Je suis déjà qualifiée pour les Jeux, donc je n’ai pas de pression de ce côté-là», a souligné Lea Sprunger. «Il me reste suffisamment de temps pour être en forme à la fin juillet» pour les JO de Tokyo, ultime objectif d’une carrière qui s’arrêtera à la fin de la saison.
L’incertitude demeure forcément concernant la suite de son programme. «J’espère renouer avec la compétition à l’occasion de la Coupe d’Europe par équipes (ndlr: 19/20 juin à Cluj), en douceur avec un relais, et disputer mon premier 400 m haies lors des championnats de Suisse», les 26 et 27 juin à Langenthal, a-t-elle souligné.
«Je peine à me visualiser sur le podium»
Lea Sprunger sait qu’elle paie l’immense charge de travail à laquelle elle s’astreint depuis des années. «A 31 ans, je commence gentiment à payer les lourds efforts fournis à l’entraînement. Mon tendon me dérange depuis quelque temps, et c’est une partie du corps qui guérit plus difficilement», glisse-t-elle.
«Il est forcément difficile de fixer des objectifs actuellement. Je peine à me visualiser sur le podium olympique. Mais j’ai le temps», a-t-elle répété. «Si tout se passe bien, je suis persuadée que j’aurai les moyens d’accrocher une place en finale des JO. Ensuite, tout serait possible», a-t-elle assuré.