Zurich reste encore frais dans leurs têtes. La page se tourne, un nouveau chapitre s’ouvre. Une nouvelle étape de deux ans, une aventure. Elles en ont l’habitude, se sont prises aux Jeux. 2016, Rio, les cinq anneaux, leur destination. «On y pense gentiment, même s’il faudra rentrer de plain-pied dans les entraînements pour se focaliser pleinement sur ce but», disent-elles.
Ellen et Lea Sprunger ont retrouvé leur «bureau». Du boulot plein les pattes. L’aînée court toujours après l’heptathlon de sa vie. Après son expérience parisienne, la spécialiste de concours multiples est revenue vers son coach d’avant, Adrian Rothenbühler. «Je fais machine-arrière à 90%. Mon entraîneur a retrouvé du temps à me consacrer, même si celui-ci sera parfois limité», lâche Ellen Sprunger. La Ginginoise (28 ans) partagera également des camps d’entraînement avec l’équipe néerlandaise. Une expérience déjà testée durant trois semaines, en 2013. «Je connais cela, ça sera un mixte.»
La plus jeune (24 ans) a changé de discipline, s’amourachant du 400 m haies au détriment du 200 m. Sur un stade, dans le milieu, ils étaient nombreux à lui demander si elle faisait du 400 m. «Il faut croire que j’ai le profil requis», sourit Lea Sprunger. Avant d’ajouter: «Le 400 haies correspond mieux à mon caractère.» Sa saison 2015 s’annonce comme une «année d’adaptation». Apprivoiser toutes subtilités de sa nouvelle discipline, pour performer en 2016.
Ellen Sprunger, elle, se trouve moins prise par le temps. Les minima pour les Mondiaux de Pékin, elle les a. «C’est plus confortable», confirme-t-elle. Quant au relais, une priorité pour les sœurs Sprunger, le 4x100 aura l’occasion de se qualifier pour les JO en atteignant la finale aux Bahamas, au printemps. Une occasion de définitivement tourner la page zurichoise.