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"Quand le réveil a sonné, je me serais bien rendormi"

Les meilleurs sprinteurs et sprinteuses ont dû enchaîner 100 m et 200 m en quelques heures à peine. Mais est-ce facile?

15 août 2014, 06:32
Christophe Lemaître: pour gagner, il doit enchaîner les courses.

Ah, les petits matins. Ces lendemains d'hier invitant à rester sous la couette. " Le réveil a sonné à 8h30 et je me serais bien rendormi ", glisse Christophe Lemaître, à l'issue de sa série du 200 m. Il est alors 12h15, jeudi à Zurich. Le soir d'avant, le Français a regagné sa chambre à point d'heure (0h45 pour être précis) au terme d'une soirée chargée, intense et émotionnelle. La finale du 100 m, retardée, s'est courue à 22h10. Puis il fallut satisfaire les médias (conférence de presse à 23h). Avant de rentrer à l'hôtel préparer la suite; un autre gros objectif pour le sprinteur tricolore.

Cet enchaînement des courses - les finalistes des 100 m masculin et féminin qui doublaient sur 200 m n'ont eu que 12 heures à peine - s'avère éreintant. Entre la fatigue physique et psychique, l'adrénaline de la compétition, la "machine" demande du repos. " Après ma finale du 100 m, ce fut manger, physio et dodo , résume Mujinga Kambundji, après un record personnel, un chrono de 23''05 qu'elle améliorera le soir (22''94). Je n'eus aucune peine à m'endormir. Je me suis même assoupie pendant la physio. "

Sur la piste, ils dégagent une certaine facilité; donnent une incroyable impression de légèreté. Faire repartir le moteur, pour carburer à plein régime, est-ce si facile? Myriam Soumaré s'esclaffe: " Non, les jambes sont lourdes et la nuit fut courte; j'ai eu à peine le temps de m'endormir que le réveil sonnait déjà ", confie la Française. Eliminer les acides lactiques est une chose, faire fi des "courbatures" au niveau mental une autre. " Le corps va bien, même si la tête est un peu fatiguée ", confirme Mujinga Kambundji.

Shake, massage, repos

Les athlètes adaptent alors leur programme. Jeudi matin, Christophe Lemaître a privilégié un échauffement " de décrassage ". " Pour me réveiller mais pas performer ", souligne le médaillé d'argent du 100 m. Le Français, favori du demi-tour de piste, peut se le permettre. " Je n'ai même pas fait gaffe à mon temps, j'ai juste réalisé ce qu'il fallait , dira-t-il après sa course. Là, je vais aller faire une sieste, histoire de récupérer un peu de sommeil, et après je vais faire un échauffement plus intense ." Voilà pour sa préparation avant la demi-finale du soir.

" Shake, massage, repos, chaussettes ." Lea Sprunger a comblé de cette manière ses huit heures séparant sa série de sa demi-finale. Idem pour sa coéquipière Mujinga Kambundji: " Je vais prendre ma boisson (ndlr: mixture pour prévenir les courbatures) en essayant de perdre le moins d'énergie possible ." Pour garder ses forces, Myriam Soumaré a décidé de ne faire qu'un passage éclair en zone mixte, n'accordant qu'une seule question aux médias. La Française ne s'est toutefois pas départie de sa bonne humeur. Comme tous ces athlètes, qui n'ont guère les petits matins chagrins.

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