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A 40 ans, le meilleur est à venir pour Barbara Liardet

Pratiquant la route et le VTT, la quadragénaire Barbara Liardet ne cesse de progresser.

09 sept. 2014, 11:40
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sports@lacote.ch

Dire que Barbara Liardet "respire" le vélo est un doux euphémisme. Depuis maintenant près de dix-sept ans, dès l'arrivée des beaux jours, la résidente de Saint-Oyens parcourt allègrement monts et vallées sur son deux-roues, qu'il soit de route ou tout-terrain. Alors qu'elle aurait pu se contenter comme tout un chacun de quelques balades le dimanche, elle a fait le choix, depuis ses débuts, de faire de la compétition. " J'ai toujours adoré ça. J'ai besoin de me confronter aux autres. Ça me permet de progresser, de m'améliorer encore et encore. Mais je reste une pure amatrice. C'est surtout du plaisir et de la détente. "

Née il y a quarante ans à Augsbourg, en Bavière, c'est au cours d'un voyage en Suisse en 1997 que l'actuelle membre du VC Nyon s'est prise au jeu de la petite reine version VTT. " En Allemagne, je faisais déjà du vélo mais juste comme ça, comme tout le monde. Et durant mon premier séjour ici, j'ai entendu parler du Grand Raid. Ça m'a titillée. On m'a prêté un vélo, j'ai roulé 400 kilomètres pour m'entraîner. J'y suis allée en 1998. J'ai terminé dans le milieu du classement mais j'ai adoré ça", raconte-t-elle avec une légère pointe d'accent dans la voix, trahissant à peine ses origines germaniques .

 

Un équilibre à trouver

 

Cette soudaine passion, Barbara Liardet l'a tout d'abord assouvie aux Etats-Unis. " Quand mon permis de séjour est arrivé à échéance, je suis partie faire un stage dans le domaine hôtelier à Phoenix. Et c'est là que j'ai vraiment commencé la compétition de cross-country ", se souvient celle qui fut sacrée championne d'Arizona amateurs en 2000. De retour en Suisse quelques mois plus tard pour s'installer avec celui qui allait devenir son mari, elle poursuit la compétition, mais sans résultat notable.

Un changement de carrière, un enfant et une séparation plus tard, Barbara a aujourd'hui trouvé son équilibre, partageant son temps entre l'éducation de sa fille de 7 ans, le vélo et son activité de traductrice trilingue - français, allemand et anglais - qu'elle exerce en indépendante depuis maintenant onze ans. " Je me suis orientée vers les domaines juridique, économique et technique. C'est très enrichissant, j'adore ça. Et en étant à mon compte, je peux m'organiser assez librement pour les entraînements ."

Ces entraînements, cette spécialiste de l'endurance les adapte bien sûr aux compétitions auxquelles elle prend part. Avant de s'élancer sur le Grand Raid Verbier-Grimentz ou sur la Transalp' - qui relie l'Allemagne et le lac de Garde - elle multiplie les longues sorties sur les routes du Jura vaudois et de France voisine. " Je fais en moyenne 12 à 15 heures de vélo par semaine. J'ai quelques endroits préférés comme les cols de la Faucille, de la Givrine et du Molendruz. Ainsi que la Vallée de Joux ." Parfois, les itinéraires s'élargissent. Se durcissent encore plus " Cet été, avec une connaissance, nous sommes parties de Saint-Oyens en direction de Bex, nous avons fait le col de la Croix, le col des Mosses, puis retour au point de départ. "

Sur les quatre dernières années, les progrès sont notables. " Je me connais de mieux en mieux. J'apprends à gérer mon alimentation durant les courses, ce genre de choses. Et je sens que je peux encore progresser " Le niveau s'est élevé, les résultats ont suivi: sacrée championne vaudoise de sa catégorie, victorieuse à La Barillette, deux podiums sur la Transalp', les efforts ont fini par payer. Même si, parfois, la déception est de mise. " Au mois de juillet, j'ai attrapé un virus lors de la Transalp' et j'ai dû abandonner. Du coup je ne suis pas arrivée au top de ma forme au Grand Raid où j'ai terminé 7 e en améliorant tout de même mon record de vingt minutes. Mais je pense que j'aurais pu descendre sous les neuf heures. Ce sera mon objectif l'année prochaine ."

 

La Coupe en tête

 

Courue le 30 août, soit une semaine après le Grand Raid, la 20 e édition de La Barillette a valu à Barbara un nouveau podium derrière deux concurrentes australiennes. " C'est ma course. Elle se déroule près de chez moi, je l'adore. Je l'ai remportée il y a deux ans. Cette année, j'avais mal dans les jambes suite au Grand Raid. Les premières étaient des pros, c'était difficile. J'ai un petit regret car la première a terminé avec neuf minutes d'avance, mais avec un moins bon temps que moi l'année dernière. " Après une troisième place enregistrée ce week-end à la Tzoumaz, la résidente de La Côte occupe actuellement la tête de la Coupe romande, à deux courses du terme de la compétition qui se clôturera le 21 septembre lors du Tour des Sommêtres. " J'aimerais essayer de conserver cette première place avant d'aller terminer ma saison dans le cadre magnifique du Roc d'Azur qui se déroule à Fréjus, dans le sud de la France. " Toujours passionnée, jamais rassasiée.

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