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Affaire Armstrong: l'Agence mondiale antidopage accuse l'Union cycliste internationale de duperie

Echanges d'amabilités entre l'Agence mondiale antidopage et l'Union cycliste internationale. La première accuse l'autre de duperie. Elle aurait fait croire que l'AMA s'était engagée à participer à une commission "Vérité et réconciliation".

30 janv. 2013, 06:40
Pat McQuaid, (photo) président de l'Union cycliste internationale et John Fahey, président de l'Agence mondiale antidopage s'écharpent sur fond de l'affaire Armstrong.

L'Agence mondiale antidopage (AMA) a accusé mardi l'Union cycliste internationale (UCI) de "duperie", lui reprochant d'avoir fait croire que l'AMA s'était engagée à participer à une commission "Vérité et réconciliation" dans l'affaire Armstrong.

Les échanges d'amabilités ont repris de plus belle entre l'Agence et la fédération internationale, au lendemain de la décision de l'UCI d'abolir la commission indépendante qui devait enquêter sur le rôle joué par ses dirigeants dans le scandale Armstrong, faute d'avoir le soutien de l'AMA, et de s'atteler à la mise en place une commission de type "Vérité et réconciliation".

"L'UCI a décidé de mettre fin à sa propre commission au motif que d'autres ne voulaient pas participer, et non au motif que la commission était empêchée de fonctionner de manière transparente et sans crainte", a souligné dans un communiqué le président de l'AMA, John Fahey, pour qui "l'UCI a encore choisi d'ignorer ses responsabilités".

Il rappelle que l'UCI avait décidé de mettre en place une telle commission en octobre 2012 sans avoir nullement consulté l'AMA, et que lorsqu'elle avait été sollicitée pour y participer, l'AMA avait refusé en pointant des problèmes dans le mode de fonctionnement de cette commission.

Aussi l'Agence, qui s'attendait à voir des réponses aux points soulevés, s'est dite "consternée" par l'annonce faite par l'UCI, "à la fois en termes de contenu que de duperie".

"Au lieu d'un dialogue professionnel continu avec le président de l'AMA, l'UCI a annoncé publiquement par voie de presse que l'AMA avait consenti à participer à une certaine forme de commission Vérité et réconciliation, a ajouté John Fahey. Ceci est faux non seulement sur le fond et sur la forme, mais de nouveau trompeur. Le fait est que l'AMA attendait une réponse à son courrier quand l'UCI a publié son communiqué."

Selon lui, "l'AMA n'a l'intention de prendre part à aucune entreprise avec l'UCI tant qu'elle fera preuve de cette même attitude arrogante et unilatérale". De plus, affirme-t-il, "l'AMA n'a jamais suggéré qu'elle paierait ou participerait à l'effort avec l'UCI pour enquêter sur les problèmes de longue date du cyclisme, avec le dopage et sa complicité présumée".

L'UCI n'a pas tardé à réagir "aux contre-vérités flagrantes et offensantes de l'AMA" avec publication de courriels à l'appui.

"L'UCI est perplexe de voir l'AMA repousser et mettre en cause sa volonté d'établir une commission Vérité et réconciliation, juste après avoir exigé qu'elle établisse précisément une telle commission", a souligné son président, Pat McQuaid dans un communiqué.

Et d'ajouter: "Nous en sommes arrivés à cette situation désolante parce que l'AMA a publiquement mis en doute l'indépendance de la commission indépendante, a critiqué le fait que son mandat était trop centré sur Armstrong (alors que c'était la seule raison de sa création), demandé à plusieurs reprises une enquête plus large sur le dopage dans le peloton, et durant le week-end, a déclaré sans équivoque, oralement et par écrit, qu'elle n'avait aucune confiance dans cette commission qu'elle désigne sous le terme de +commission soi-disant indépendante+ et qui, selon elle, était +trop compromise+ pour continuer sa tâche."

Pour lui, le patron de l'AMA était clair: "Le processus devrait repartir d'un nouveau commencement", quels qu'en soient les coûts pour l'UCI.

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