En tête de la Barcelona World Race avec 1500 milles d’avance sur leur concurrent le plus proche, Bernard Stamm et Jean Le Cam ont traversé l’équateur mardi soir après avoir passé 56 jours dans l’hémisphère sud. La transition par le Pot-au-Noir s’est déroulée sans trop de soucis. «En approchant de l’équateur, le phénomène (ndlr: pas de molle au Pot) montait en même temps que nous. Par conséquent, nous avons conservé les alizés de sud relativement longtemps, et assez forts même», explique Bernard Stamm.
Une situation qui a convenu au Suisse. «Reste que d’un coup, ça a crevé et le vent a basculé. Nous avons alors composé avec de l’air instable et faible mais qui n’est jamais descendu en dessous de 6 nœuds. En clair, nous n’avons eu ni molle ni orage. Evidemment, c’est toujours mieux quand ça se passe comme ça plutôt que quand on reste coincé dans une bulle», rajoute le marin de Saint-Prex.
"Pas question de gaspiller des milles"
Le duo franco-suisse a pu se stabiliser et redémarrer dans l’après-midi. «Globalement, nous n’avons pas à nous plaindre, la météo s’est montrée plutôt sympa pour notre remontée dans l’Atlantique nord, nous avons pu effectuer la trajectoire que nous voulions et nous n’avons pas de gros soucis techniques. En somme, tout se déroule bien», raconte encore Bernard Stamm, tout en concédant que l’avance considérable qu’ils ont leur permet de naviguer sereinement.
Toutefois, les deux coéquipiers ne se reposent pas sur leurs lauriers et gardent à l’esprit les milles qui leur restent à parcourir: «Dans ces sections de tracé, les rebondissements possibles sont nombreux, surtout qu’avec autant d’avance que ce que nous avons, nous pouvons avoir un timing météo très mauvais, à l’inverse de nos concurrents. Pas question, en conséquence, de gaspiller des milles. Nous prenons tout ce qu’il est possible de prendre», a confié Bernard Stamm, dont l’arrivée à Barcelone est prévue dans environ deux semaines.
A 11 noeuds de moyenne
Mercredi matin, poussés par des alizés, Bernard Stamm et Jean Le Cam ont renoué avec des vitesses à deux chiffres. Faisant route à 11 nœuds de moyenne, le duo devrait conserver cette allure d’ici à vendredi, jour où il atteindra la latitude du Cap Vert. Les principaux concurrents du Suisse et du Français ont grapillé quelques milles, mais ne devraient passer l’équateur que dimanche.