A 27 ans, le Britannique, Mark Cavendish, a signé la 21e victoire de sa carrière sur la Grande Boucle.
Au terme d'un parcours de 207,5 km entre Visé et Tournai, Cavendish a devancé d'une demi-roue l'Allemand André Greipel, qui a bravé le vent pour lancer le sprint sur la ligne droite d'arrivée, en léger faux-plat.
A l'inverse des années passées, Cavendish ne dispose pas d'une équipe entièrement à son service. La priorité de ses coéquipiers est bien d'amener Bradley Wiggins jusqu'aux Champs-Elysées dans le fauteuil de leader du classement général.
Cette situation ne semble pas pour autant contrarier le coureur de l'île de Man: "L'équipe se consacre au maillot jaune cette année, mais je suis quand même champion du monde (réd: course en ligne en 2011) et je veux marquer l'histoire du cyclisme. J'ai déjà obtenu beaucoup de victoires sur le Tour de France, et j'ai toujours dit que je saisirai ma chance."
Le Britannique a par ailleurs assuré que le relatif anonymat dont il fait l'objet au sein de l'équipe Sky pourrait lui être profitable: "Je suis assez détendu, avant j'avais plus de pression. Si je gagne tant mieux, sinon tant pis. Je veux montrer que j'ai les capacités d'un champion du monde, et que je peux y arriver même sans le soutien d'une équipe qui m'amène devant."
Même esseulé, Cavendish n'a pas renoncé à certaines ambitions, dans un Tour qu'il considère au moins aussi important que les Jeux olympiques et où il n'a pas l'intention de s'économiser: "Je vais essayer de gagner le maillot vert, même si ce sera plus difficile cette année. Je me sens très en forme, il y aura de nombreuses possibilités de prendre des bonus, et je vais m'y essayer."
Une échappée vaine
Il ne faisait guère de doute que cette étape disputée sur le plat sol belge n'allait échapper aux sprinters. Menée à un rythme modéré, elle a vu le Français Anthony Roux partir à l'avant dès le 22e kilomètre, en dépit de douleurs au poignet gauche consécutives à sa chute de la veille. Le Lorrain a été rejoint six kilomètres plus loin par le Danois Michael Morkov et un autre Français, Christophe Kern.
Le trio s'est assuré une avance maximale de huit minutes (Km 42) avant que les équipes des sprinteurs (Lotto, Argos, Orica-GreenEdge) ramènent progressivement le peloton. Si ses deux compagnons ont été repris à une trentaine de kilomètres de l'arrivée, Roux a insisté jusqu'aux 14 derniers kilomètres.
Aucun abandon n'a par ailleurs été enregistré dans cette étape que Tony Martin, le champion du monde du contre-la-montre, a bouclé malgré une fracture du scaphoïde gauche nécessitant la pose d'une attelle.
Cancellara en confiance
Au classement général, Fabian Cancellara (RadioShack) a conservé sans problème son maillot jaune de leader. "C'était une course tranquille jusqu'au sprint final, où tout est allé très vite", a déclaré le Bernois de 31 ans, qui a reconnu avoir plus ressenti la fatigue que lors des deux premières journées. Il mène toujours le classement général avec sept secondes d'avance sur Bradley Wiggins (GB) et Sylvain Chavanel (Fr).
A la veille de la première étape sur territoire français, Cancellara s'est en outre montré confiant quant à la défense de sa première place au général: "Demain, il y aura quelques bosses de plus, mais nous sommes bien préparés. Cela devrait être dans nos cordes de garder le maillot jaune", a-t-il affirmé, sans non plus exclure de se mêler à la bataille pour la victoire d'étape. "Cela va dépendre de la course mais il est possible que je fasse comme hier (dimanche)", quand il était passé à l'attaque dans le final de Seraing.
Mardi, le parcours long de 197 kilomètres entre Orchies et Boulogne-sur-Mer présente six côtes, dont cinq dans les 35 derniers kilomètres. La course se conclut par une arrivée en "bosse", une montée de 700 mètres à 7,4 % de pente.ontre des JO, le 1er août.