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Fabian Cancellara veut le titre mondial

La Suisse mise sur sa carte maîtresse aux Mondiaux de cyclisme de Florence pour la course en ligne: Fabian Cancellara, déjà médaillé de bronze au contre-la-montre en Italie.

27 sept. 2013, 15:29
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Fabian Cancellara ne s'en cache pas: il veut décrocher le titre mondial de la course en ligne. L'épreuve de dimanche à Florence semble taillée pour lui. Mais l'opposition est vive avec Philippe Gilbert, Vincenzo Nibali, Joachin Rodriguez ou même le toujours jeune Chris Horner.

Depuis l'organisation des Championnats du monde en 1927 au Nurburgring, la Suisse n'a fêté que trois titres: Hans Knecht en 1946, Ferdi Kubler en 1951 et Oscar Camenzind en 1998. A Florence, la sélection helvétique emmenée par un Cancellara dans une forme exceptionnelle possède de nombreux atouts pour porter le Bernois au triomphe.

La dureté du circuit et la longueur inhabituelle du Mondial - 272 km - semblent fermer la porte à un succès d'un outsider. Côté suisse, qui pourrait être capable de remporter une classique de cette longueur ? La réponse tombe sous le sens: Fabian Cancellara. Le Bernois l'a encore prouvé ce printemps avec son deuxième doublé Tour des Flandres – Paris-Roubaix.

Neuf Suisses au départ

Pourtant, Luca Guercelina, le coach national suisse, assure du contraire. «J'aime bien avoir deux ou trois solutions avant le départ. Nous avons la chance de posséder plusieurs coureurs de classe. Avec Albasini, Elmiger ou Frank, nous avons la possibilité de bien manoeuvrer.»

La Suisse s'élancera avec neuf coureurs, ce qui est le maximum. Elle le doit en premier lieu aux résultats de Cancellara. Il est donc normal dans un certain sens que les quatre ou cinq coureurs présents à Florence grâce à lui renvoient l'ascenseur sous forme d'une allégeance totale. «Pas de problème pour moi, affirme Danilo Wyss. C'est Fabian le leader et il possède le potentiel pour décrocher le titre.»

Une sélection de neuf coureurs, cela implique également que la Suisse ne pourra pas se décharger sur les autres grandes nations comme l'Italie ou l'Espagne. «Avoir neuf coureurs, c'est vraiment un avantage, analyse Guercilena. On a du choix pour notre tactique. Aux Jeux de Londres, nous avions déjà bien préparé l'épreuve (réd: Cancellara était finalement tombé), ici nous pourrons peser sur la course. C'est clair que si une échappée nous est défavorable, nous n'hésiterons pas à rouler pour combler l'écart.»

Médaillé de bronze mercredi lors du contre-la-montre, Cancellara a-t-il laissé des forces dans une course où il a puisé au fond de lui-même pour figurer sur le podium des «géants» du chrono aux côtés de Tony Martin et Bradley Wiggins ? «Non, je me sens bien aujourd'hui, j'ai confiance pour dimanche. Tout le monde sait que cela sera dure. Ce sera ma deuxième course la plus longue de la saison après Milan – San Remo (réd : 294 km).»

Luca Guercilena, son habituel mentor chez RadioShack, ne se fait aucun souci sur le plan physique. «Vous savez quand Fabian enchaîne en huit jours Tour des Flandres, GP de l'Escaut et Paris-Roubaix, c'est quand même autre chose qu'une course de 60 km.»

La course de dimanche comprendra une première partie en ligne de 106 km au départ de Lucques. Puis les 208 coureurs devront encore affronter dix tours d'un circuit de 16,6 km avec deux grandes difficultés : la côte de Fiseole, 4,3 km à 5,2% de moyenne et la côte de la Via Salvati 600 m à 10,2% de moyenne (maximum 16%). Un faux-plat suit le sommet de cette côte abrupte qui pourrait permettre de faire la différence.

La pluie est annoncée pour dimanche mais elle ne devrait pas rendre le circuit trop dangereux.

Le trident espagnol

Parmi les favoris logiques de la course figure bien sûr le champion sortant, le Belge Philippe Gilbert. Mais la sélection belge ne comptera que sept coureurs. Les Espagnols avec le trio Contador – Valverde – Joaquin Rodriguez présentent de sérieux arguments mais bien souvent la discorde et les jalousies provoquent la perte des coureurs ibériques.

Cancellara devrait retrouver sur sa route son «ennemi» Peter Sagan. Le Slovaque est en grande forme aussi mais il devra se débrouiller avec un soutien moindre (5 équipiers) que le Suisse.

Parmi les outsiders, l'équipe de Colombie a fière allure avec Betancur, Uran et Quintana. Mais la longueur du parcours pourrait sonner le glas de leurs ambitions. Au contraire, les Italiens autour de Nibali et Pozzato pourront subir une course sélective.

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