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Formule 1: faute de résultats depuis 6 ans, le président de Ferrari tire sa révérence

Les échecs sportifs ont poussé Luca Cordero di Montezemolo à quitter la tête du groupe Ferrari après 23 ans de présidence.

10 sept. 2014, 13:10
Ferrari CEO Luca Cordero di Montezemolo during the press day at the 84rd Geneva International Motor Show in Geneva, Switzerland, Tuesday, March 4, 2014. The Motor Show will open its gates to the public from 6th to 16th March presenting more than 250 exhibitors and more than 146 world and European premieres. (KEYSTONE/Sandro Campardo)

Le président de Ferrari, Luca Cordero di Montezemolo, quitte le groupe qu'il a dirigé pendant 23 ans. L'Italien s'en va faute d'avoir pu continuer à aligner les succès en Formule 1 et gagner la confiance des dirigeants de la maison mère Fiat-Chrysler.

"Luca Cordero di Montezemolo quittera à sa demande la présidence de Ferrari à partir du 13 octobre prochain, à l'issue des célébrations marquant le 60e anniversaire de la présence de Ferrari aux Etats-Unis", a annoncé le groupe Fiat. "La présidence de Ferrari sera assurée par l'administrateur délégué de Fiat, Sergio Marchionne", le grand patron de Fiat-Chrysler, a ajouté le communiqué.

Même si les résultats économiques de la célèbre marque de voitures de luxe restent bons, Luca di Montezemolo paye le prix des déceptions de la Scuderia depuis six ans en Formule 1. Ferrari n'a plus remporté de titre mondial des pilotes depuis celui de Kimi Räikkönen en 2007 et de titre mondial des constructeurs depuis 2008. Et cette saison, Ferrari ne pointe qu'au 4e rang des constructeurs tandis que ses pilotes, Fernando Alonso et Räikkönen occupent les 5e et 10e rangs au championnat du monde.

Il y a trois jours seulement, Sergio Marchionne avait asséné que "personne" n'était "indispensable" à Ferrari, tout en assurant qu'un changement de présidence n'était pas à l'ordre du jour. "Les résultats économiques de Montezemolo sont très bons mais dans le cas de Ferrari, un dirigeant doit aussi être évalué sur les résultats sportifs", avait-il expliqué. "Cela fait six ans que nous ne gagnons plus" alors que "nous avons les meilleurs pilotes du monde", avait-il insisté.

Face à ces déclarations sévères, la presse italienne avait souligné le silence du président de Fiat-Chrysler, John Elkann, petit-fils du légendaire patron de Fiat, Gianni Agnelli, qui avait fait entrer Luca di Montezemolo dans le groupe au début des années 1970.

Divergences

Ferrari, propriété du groupe Fiat, est l'écurie la plus emblématique de la F1 depuis 1950, et compte à son palmarès 15 titres de champion du monde des pilotes et 16 titres de champion du monde des constructeurs.

"Notre désir commun de voir Ferrari exprimer tout son vrai potentiel en piste nous a conduits à certaines incompréhensions qui se sont manifestées publiquement ce week-end. Je veux remercier personnellement Luca pour tout ce qu'il a fait pour Fiat, pour Ferrari et pour moi", a dit Sergio Marchionne.

"Ferrari aura un rôle important à l'intérieur du groupe FCA (Fiat-Chrysler) lors de sa prochaine cotation à Wall Street (en octobre): une phase nouvelle et différente s'ouvrira alors et il est juste qu'elle soit conduite par" Sergio Marchionne, a pour sa part déclaré Luca di Montezemolo dans un communiqué distinct.

Même si les deux hommes s'efforcent de présenter le départ du président de Ferrari comme un divorce par consentement mutuel, avec un bonus d'environ 14 millions d'euros (17 mio de francs) selon la presse pour le partant, les divergences entre eux semblent nombreuses.

Sergio Marchionne souhaite créer un "pôle de luxe" au sein de Fiat-Chrysler, autour des marques Ferrari, Maserati et Alfa Romeo, tandis que Luca di Montezemolo prônait une gestion séparée et en toute autonomie de la marque au cheval cabré.

Alors que la presse italienne le donnait la semaine dernière partant pour prendre la présidence de la compagnie aérienne Alitalia, M. di Montezemolo avait assuré samedi à Monza qu'il comptait rester trois ans de plus à Ferrari.

Le lendemain, la Scuderia avait vécu un Grand Prix d'Italie laborieux: partis en 4e et 6e lignes, Fernando Alonso a dû abandonner en raison d'un problème électrique et Kimi Räikkönen n'a pu arracher qu'une modeste 9e place.

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