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L'Olympienne, 180 kilomètres à travers l'Antiquité hellénique

Ce vendredi à 14h30 sera donné le départ de la course Nemea-Olympie, mélange de trail et de course à pied. Eusébio Bochons, résident de Le Vaud, sera de la partie. Et "La Côte" sera présente à ses côtés tout au long de son périple grec.

16 mai 2012, 08:03
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Un parcours de 180 kilomètres à couvrir en moins de 28 heures à travers le Péloponnèse (Grèce): c'est l'Olympienne, course de longue distance alliant trail et asphalte, reliant le stade antique de Nemea à celui d'Olympie. Tout ça dans un cadre extraordinaire dont les mots d'ordre de l'organisation sont "mythe", "nature", "histoire" et "hospitalité". Les 154 coureurs inscrits prendront le départ vendredi après-midi (14h30) pour arriver le samedi en fin de matinée. Autant dire que leur nuit sera des plus blanches. Et éprouvante. Avec 3700 mètres de dénivelé positif, l'Olympienne ne mettra pas uniquement les pieds dans le plat! Les parties montagneuses de cette course de longue distance mettront les organismes à rude épreuve. Le Vaulis Eusébio Bochons, qui participera cette semaine à sa cinquième édition d'une épreuve qui a lieu tous les deux ans, sait dans quoi il s'engouffre. " Il n'y a pas de difficultés précises, toute la course est éprouvante, au fur et à mesure que l'on avance. Sur 22 heures, il peut se passer énormément de choses. A certains moments, on est en semi-K.-O. ", avoue-t-il.

"Ça nous tue"

Blessures, coups de fringale, pluie, température, soit autant de paramètres qui, sur 180 kilomètres d'effort, sont imprévisibles. " Au moment du départ, il fait plus de 30 degrés. La nuit, ça tombe à 4 ou 5 degrés. Cette variabilité est délicate pour l'organisme, ça nous tue" , poursuit Eusébio. Même si l'Olympienne a son caractère imprévisible, le natif de Valence a déjà réfléchi à certains arrêts. " Je poserai une veste et une lampe de poche au kilomètre 66, avant la troisième ascension (ndlr: voir profil ci-dessous) et la tombée de la nuit. Pour le ravitaillement, j'essaierai d'aller le plus loin possible avant de m'arrêter" , souligne-t-il. Installés environ tous les 20 kilomètres - et au nombre de 19 au total - les points de contrôle permettront aux coureurs de se ressourcer.

Antique et olympique

Retraçant la Grèce antique, l'Olympienne rend hommage aux Jeux olympiques, de par son cérémonial. Projetant sur l'avant-scène les deux stades antiques de Nemea et Olympie, berceau des JO, la course en respecte les valeurs. Une flamme sacrée est allumée au moment du départ alors qu'une simple couronne d'olivier sauvage est décernée au vainqueur. Une récompense modeste, mais ô combien significative, les champions olympiques héritant de cette distinction lors de leurs succès avant Jésus-Christ.

Mais l'épreuve a également pour volonté de promouvoir le patrimoine archéologique hellénique, à travers le Péloponnèse. Son itinéraire suit d'ailleurs en grande partie certaines routes de l'Antiquité, notamment celle qui reliait Corinthe à l'Arcadie, de l'Ouest vers l'Est. Un axe important desservant à l'époque les régions environnantes. Emprunté par les pas de l'armée, du cinquième au septième siècle, ce chemin fait d'asphalte et de sentiers sera, pour la sixième fois, arpenté par les concurrents de l'Olympienne dès vendredi.

L'hospitalité comme marque de fabrique

Dans une course de si longue distance, il s'agira avant tout de gérer son effort. " Il ne faut surtout pas partir trop vite , explique celui qui parcourt chaque année près de 6000 kilomètres. Dans ce genre d'épreuve, on se contente de terminer. C'est déjà une consécration." Que ce soit à 16 heures, 23 heures ou 4 heures du matin, les zones de ravitaillement sont en fonction. Et les bénévoles qui y oeuvrent très accueillants. " Les gens sont incroyables là-bas , vante Eusébio Bochons. Au milieu de la nuit, les bénévoles sont présents, ils crèvent de froid. Mais ils s'occupent de nous et nous encouragent. Pour moi, c'est comme une deuxième famille. En Grèce, la sympathie des gens nous fait croire que l'on est dans un autre monde. Ils font tant d'efforts pour que l'on se sente bien ."

De jour comme de nuit, sur l'asphalte comme sur les cailloux, l'Olympienne bat son plein. Durant plus de 20 heures. Le défi est de taille, le travail à accomplir, herculien.

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